Algérie

Le paludisme menace des dizaines de milliers de personnes


Le paludisme menace des dizaines de milliers de personnes en Afrique subsaharienne, en raison de la pandémie de coronavirus qui rendu le traitement de la malaria difficile, voire impossible, a averti l'OMS (Organisation mondiale de la santé), lit-on sur le site de l'ONU."Dans les scénarios les plus optimistes, une interruption de 10% de l'accès à un traitement antipaludéen efficace en Afrique subsaharienne pourrait entraîner 19 000 décès supplémentaires", selon les estimations de l'OMS, précisant que "si l'accès aux soins diminue de 15%, 28 000 décès supplémentaires devraient être observés.
Des interruptions de 25% et 50% dans la région pourraient entraîner respectivement 46 000 et 100 000 décès supplémentaires". Pour l'organisation onusienne, "les lacunes en matière d'accès aux outils vitaux sapent les efforts mondiaux visant à enrayer la maladie, et la pandémie (de Covid-19, ndlr) devrait faire reculer la lutte encore davantage".
Le constat du directeur du programme de lutte contre le paludisme de l'OMS, Pedro Alsonso, est sans appel. "Selon nos estimations, en fonction du niveau de perturbation des services (due à la Covid-19, ndlr), il pourrait y avoir un excès de décès dus au paludisme de l'ordre de 20 000 à 100 000 en Afrique subsaharienne, la plupart chez les jeunes enfants", a-t-il déclaré lors d'un point de presse, lundi.
"En 2019, le nombre d'infections nouvelles tournait autour de 229 millions de personnes, un nombre qui est relativement stable ces quatre dernières années. Au total, le paludisme a fait quelque 409 000 morts en 2019, contre 411 000 en 2018." Mais les effets de la fermeture des frontières et l'incidence socioéconomique de la pandémie risquent de saper les efforts menés par l'OMS. Toujours selon les chiffres onusiens, "en 2019, quatre pays ont concentré près de la moitié de tous les cas dans le monde : le Nigeria (27%), la République démocratique du Congo (12%), l'Ouganda (5%) et le Mozambique 4%".
L. M.
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