Algérie

Le paludisme en ligne de mire



Le paludisme en ligne de mire
Saïd Aït Aoudia, le représentant du directeur de la santé et de la population de la wilaya de Ghardaïa est catégorique : «Notre mission de protection de la santé des citoyens ne souffre d'aucune ambiguïté.Nous avons la responsabilité, dans le cadre du lancement de l'opération de lutte contre les maladies vectorielles, et selon bien sûr le contexte épidémiologique de la région, de nous attaquer en priorité au paludisme et juste après à la leishmaniose cutanée.» L'opération prioritaire, à savoir la lutte contre le paludisme, lancée comme chaque année à la même période, se décline en deux phases.La première dite d'aspersion de Deltamétrine en poudre et en liquide dans les gîtes susceptibles d'abriter l'anophèle adulte ou ses larves s'étalant du 15 mai au 15 avril, alors que la seconde dite de consolidation aura lieu en septembre-octobre. Pour ce faire, il a été fait appel à une entreprise spécialisée en la matière, (No Clean) qui s'est déjà largement engagée dans la bataille contre le vecteur de cette maladie. Chargée de la lutte anti-insectes, elle intervient en deux étapes.La 1re, dite lute anti-larvaire, et la seconde dite lutte adulte, consistant en des aspersions et des pulvérisations du produit chimique (Deltamétrine) dans les gîtes où il y a suspicion dans les surfaces à eau. Selon Aït Aoudia Saïd, «la Deltamétrine ne présente aucune nocivité ni pour l'homme ni pour l'animal. L'environnement est ainsi complètement préservé.» Et d'ajouter : «L'autre opération qui doit se faire en parallèle consiste à encourager l'ensemencement du Gambusia, poison très efficace dans la lutte anti-larvaire, tout en, bien sûr, assurer et encourager le drainage des eaux de façon à permettre à celles-ci de s'écouler et de ne point former des mares propices à l'évolution des larves.» En matière de prévention et de surveillance, et partant du postulat que le phlébotome est un hématophage, les structures de santé doivent rester vigilantes à toute suspecte fièvre relevée sur des sujets auxquels il est impératif de faire passer le test dit de la goutte épaisse pour détecter le moindre cas déclaré et avéré.Rappelons qu'en 2013 une véritable psychose s'est emparée de la population de Ghardaïa en général et de celle de la commune d'El Atteuf en particulier, où des dizaines d'individus se sont présentés aux UMC de l'hôpital Dr Tirichine de Sidi Abbaz, présentant des symptômes de la malaria, dérivé du paludisme. Un homme de 61 ans en est même décédé.




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