Algérie

Le pain «amélioré» passe à 8,50 dinars



Les boulangers, qui avaient tenu leur assemblée générale le week-end dernier au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), afin de dénoncer notamment «les charges qui nous écrasent comme peut-être jamais auparavant, les impôts de plus en plus contraignants, les retenues au titre de la CASNOS», viennent de passer à l'acte.

 En effet, selon les propos désabusés de nombreux consommateurs rencontrés hier matin, les boulangers «ont augmenté le prix de la baguette de pain dit amélioré de 1 dinar, celle-ci passant donc à 8,50 dinars, d'une manière unilatérale, alors qu'aucun décret officiel ni autre circulaire des pouvoirs publics ne sont venus légiférer dans ce sens».

 Ils fustigent dans le même sillage ce qu'ils qualifient de «fait accompli», alors qu'ils jugent «qu'il y a beaucoup à reprocher à la qualité du pain vendu, souvent piètre et fade à la fois, nonobstant le poids réel de la seule baguette, celle de la farine utilisée et de la levure de panification».

 Contacté à ce propos, Abdallah Bouguerne, patron du syndicat local des boulangers, précise «que cette augmentation du pain amélioré est légale, car consignée dans un décret du ministre du Commerce. Les consommateurs ont toujours le droit d'exiger de leur boulanger du pain normal, facturé toujours à 7,50 dinars, en lieu et place de celui amélioré», rappelant au passage que cette même catégorie de pain est cédée à 10 dinars à Oran et Alger. Notre interlocuteur ajoute «que la baguette de pain normal est toujours disponible à 7,50. D'ailleurs, dit-il, le client est en droit de signaler au bureau local toute infraction dans ce sens.

 L'augmentation a été appliquée dès jeudi dernier dans certains quartiers du vieux rocher, pour être ensuite généralisée à partir de la matinée d'hier dans tous les autres, et ce «presque en catimini, générant une protestation au sein du large public des consommateurs, bien que ces derniers déclarent «être devenus aussi blasés qu'impuissants face aux différentes sautes d'humeur des commerçants, tous créneaux confondus».




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