Algérie

Le PAD dénonce «une Constitution de laboratoire»



Les forces du Pacte de l'alternative démocratique qualifient le projet de révision constitutionnelle de «Constitution de laboratoire», accusant le pouvoir de remettre a? flots une clientèle politique, tout en s'attaquant au multipartisme et à l'opposition.M.?Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue le 31 août écoulé, le PAD soutient que ce projet de révision constitutionnelle constitue une «fuite en avant qui signe, encore une fois, une volonté? de détourner et de confisquer, par la force et la fraude, le droit fondamental du peuple algérien a? décider librement de son avenir». Et de considérer que la démarche référendaire du 1er novembre 2020 «ne peut, en aucun cas, constituer une solution durable a? la gravissime crise politique que vit le pays», refusant de s'inscrire dans la «double forfaiture d'un référendum sur une Constitution imposée, a fortiori, le jour anniversaire du glorieux 1er Novembre». Ce qui constitue, aux yeux des membres du PAD, une «brutale confiscation de la souveraineté?? du peuple qui reste déterminé? a? obtenir le départ du système par un processus constituant souverain, a? travers une transition démocratique indépendante». Et de considérer que c'est aussi une «autre usurpation irresponsable d'une date historique chère, qui constitue le patrimoine mémoriel et patriotique de tout le peuple».
Annonçant sa volonté? d'organiser des rencontres publiques autour de la problématique des libertés fondamentales ? politiques ou syndicales ? comme enjeux majeurs de la démocratie et la citoyenneté,? et comme instruments indispensables a? la concrétisation des objectifs démocratiques proclamés par la révolution populaire, les forces du PAD estiment que «les priorités sont ailleurs, loin des soucis et soubresauts tragi-comiques des alternances claniques. Appelant a? respecter la volonté?? populaire», exprimée depuis bientôt deux ans, pour la construction d'un Etat civil, démocratique et social souverain, dans lequel règnent la primauté? du droit et le respect des libertés citoyennes et des droits de la personne humaine».
Par ailleurs, évoquant la situation sanitaire du pays, les forces du PAD relèvent que «sept mois de la pandémie Covid-19, les réponses données par les autorités du pays sont restées en deçà ?des besoins du secteur de la sante? et ceux de la population», estimant que la situation sociale et économique du pays ? déjà? gravement détériorée par la chute des prix des hydrocarbures depuis 2015 ? s'est aggravée, surtout dans les domaines de l'emploi et du pouvoir d'achat du citoyen, en raison du confinement et des décisions à la hussarde». Et d'avertir quant à une rentrée sociale «des plus difficiles, comme le montre la double rentrée scolaire et universitaire qui se déroule dans des conditions catastrophiques».
M. K.


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