Algérie

Le PAD appelle à "un processus constituant souverain"


À l'issue de leur réunion extraordinaire tenue jeudi au siège du RCD, les forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ont, notamment, réagi à l'avant-projet d'amendement de la constitution rendu public jeudi.Le PAD note que le pouvoir a décidé de décliner sa feuille de route dans un contexte sanitaire et socioéconomique d'exception, "marqué également par des atteintes aux libertés fondamentales pour exclure, une fois de plus, le peuple algérien du choix de son devenir". Le PAD estime que "la crise de légitimité qui frappe le régime depuis l'indépendance nationale ne peut être réglée par des mesures de replâtrage".
"Les triturations constitutionnelles unilatérales en cours confirment, une fois de plus, la culture de la pensée unique autoritaire et de l'octroi lesquelles reconduisent une confiscation de l'Etat, à l'origine du désastre national depuis l'indépendance. C'est dire que l'important n'est pas dans la phraséologie de dispositions constitutionnelles que le pouvoir et ses institutions ont violé chaque fois qu'ils ont été gênés", dénonce encore le PAD.
Le pacte de l'alternative démocratique réclame l'instauration d'un débat "large et public aboutissant à un processus constituant souverain". La coaliation des partis d'oppositions préconise "un consensus autour de la transformation institutionnelle et constitutionnelle pour la consécration de la démocratie véritable".
Par ailleurs, le PAD dénonce les derniers amendements apportées au code pénal, susceptibles, d'après lui, "d'ouvrir la voie à tous les abus du pouvoir en balayant les conditions élémentaires du procès équitable et de la règle de la présomption d'innocence et ce en accentuant l'instrumentalisation de la justice et les injonctions du pouvoir".
Dans ce sens, le PAD assimile les dernières déclarations du chef de l'Etat sur les affaires en cours d'instruction à une "tentative d'orienter vers de nouveaux chefs d'inculpation".
Le PAD regrette, en outre, "la mise au pas de la presse privée" tout en appelant "à la constitution du regroupement le plus large contre la répression et en vue de la mobilisation pour l'aboutissement du mouvement révolutionnaire du 22 février 2019 par la consécration de la souveraineté du peuple algérien.

N. H.
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