Algérie

Le pacte économique et social



Le modèle ne se dessine toujours pas !     Revendiqué depuis plus d’une décennie par l’UGTA, le pacte économique et social verra, peut-être, sa naissance avant la fin de l’année en cours et contrairement à ce qui a été avancé auparavant par les responsables au gouvernement, le mois de septembre n’est pas une date définitive pour son entrée en vigueur. A l’UGTA, on assure que «l’aspect juridique de la question est finalisé et que les discussions actuelles entre les trois partenaires au sein des groupes de travail tournent autour des spécificités sectorielles», tout en reconnaissant «les difficultés de certains secteurs d’activité et des entreprises endettées qui ne connaîtront, peut-être, pas des augmentations conséquentes contrairement à d’autres plus perforants». En tout cas, «les discussions autour des spécificités par branches seront très serrées entre les trois partenaires», c’est ce que nous a expliqué un responsable de l’UGTA. «Ce pacte est indispensable pour l’Algérie puisqu’il permet aux trois partenaires de fixer des objectifs à atteindre et définir les moyens d’y parvenir. A travers le pacte, «nous pensons qu’il y aura une réelle reconnaissance du rendement de chacun puisqu’il permettra de réajuster les salaires de chaque secteur selon son rendement». Et d’ajouter que cette revendication était celle de l’UGTA depuis 1994. Ce pacte intervient au moment où l’Al-gérie a signé son accord d’associa-tion avec l’UE et s’apprête à intégrer l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour ouvrir définitivement son marché aux produits étrangers. C’est dans cet environnement économique difficile que va donc naître le pacte économique et social mais l’on ne saura pas pour le moment quel pacte adopter. «Il faut savoir qu’il y a 4 modèles de pacte. L’Anglo-saxon qui laisse libre champ aux négociations entre les travailleurs et les patrons, le modèle français qui associe les syndicats, le gouvernement et les patrons. Il y a la démarche allemande et japonaise, appelée la Nordique qui met en avant l’économie comme principale locomotive, donc la base principale des négociations, et enfin le modèle asiatique des pays émergents». Pour l’instant, le choix de l’un ou de l’autre de fera en conséquence des répercussions des deux accords sur l’Algérie ainsi que du taux de croissance économique dont les résultats dépendent surtout de la réussite du plan de soutien à la relance, de la construction d’une économie productive, créatrice de richesses et apte à réduire le niveau du chômage en mobilisant toutes les forces de production et de créativité, qu’elles soient publiques ou privées. A cela s’ajoute la nécessité de la définition claire d’une stratégie industrielle ou plutôt d’une stratégie économique. «Un tel plan ne peut se faire sans un réel bilan de tous les programmes initiés jusque-là», a indiqué notre source qui ajoute que ce pacte est «un accord moral entre le syndicat, le patronat et les pouvoirs publics. il implique tacitement la mise en place d’un climat de stabilité et de paix, mais qui doit impérativement mettre fin aux fermetures des entreprises et encourager la création de l’emploi». Le choix à faire est donc de savoir si l’Algérie veut un pacte économique de partage des richesses ou de création des richesses.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)