Algérie

Le P-DG de Sonelgaz l'a laissé entendre hier



Le P-DG de Sonelgaz l'a laissé entendre hier
L'équation est simple : si la Sonelgaz entend mener à terme ses programmes d'investissements déjà engagés et ceux projetés à moyen et long terme pour satisfaire une demande toujours croissante, elle n'a d'autres choix que de prévoir des financements extérieurs, d'une part, et de procéder à l'augmentation des tarifs, d'autre part. C'est ce qu'a laissé entendre, hier, l'invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la radio nationale, Nouredine Bouterfa, le P-dg de Sonelgaz.Il n'est pas évident de satisfaire la demande toujours croissante et mener à bien son programme d'investissements en ces temps d'austérité et de déséquilibre financier dont souffre l'entreprise, a longuement expliqué Nouredine Bouterfa qui, pour illustrer la difficulté à laquelle fait face son entreprise, dira que celle-ci n'a pu rattraper que 20% de ce déséquilibre financier grâce aux récentes augmentations des tarifs de l'électricité.La panacée est donc, d'une part, dans une probable nouvelle augmentation, et d'autre part, dans le recours au financement extérieur pour les besoins de son programme d'investissements qui nécessite pas moins de 41 milliards de dollars sur les dix années à venir. A ce titre, le patron de la Sonelgaz a affirmé que rien que pour les deux dernières années écoulées, le groupe a investi 12 milliards de dollars. En tout, sur les cinq dernières années, toujours pour ce qui a trait à la production, la Sonelgaz a augmenté ses capacités de près de 55%, et cela a coûté un investissement de 23 milliards de dollars.L'urgence est, selon M. Bouterfa, de boucler le programme devant s'étaler à 2019-2020, un programme qui nécessite la mobilisation de 1 300 milliards de dinars. Pour ce faire, la Sonelgaz sera obligée d'aller d'une manière directe ou indirecte vers des institutions internationales telles que la Banque africaine de développement (BAD) ou la Banque mondiale (BM), ou encore à travers le canal bancaire national, c'est-à-dire que nos banques, «malgré toutes les contraintes», iront chercher des crédits extérieurs qu'elles rétrocéderont à la Sonelgaz, a laissé entendre l'invité de la Chaîne 3.Quid des créances ' Le montant des factures impayées atteint les 39 milliards de dinars, avance le P-dg de Sonelgaz. Et quand on y ajoute le prix réel de l'électricité et son prix pratiqué, dont l'écart est évalué à 100 milliards de dinars, l'on comprend l'urgence de la situation dans laquelle se retrouve l'entreprise, tenue de boucler ses programmes d'investissement en cours et d'assurer les programmes à venir pour participer au programme de relance économique, notamment industriel. C'est dire donc si la Sonelgaz est confrontée à de sacrés dilemmes par ces temps de rétrécissement de recettes pour le pays.


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