Le nouveau président-directeur général de Sonatrach,
Abdelhamid Zerguine ne
ressemble pas à ses prédécesseurs en matière de communication. « Je ne suis pas
là pour faire un album photos », a-t-il répondu quand il a été questionné sur
la nouvelle stratégie du groupe en matière de communication après le scandale
qui a affecté Sonatrach.
Intervenant à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de
la compagnie, à Hydra, pour présenter les perspectives et le bilan 2011 de Sonatrach, le nouveau P-DG dira «qu'il y a ceux qui
communiquent peu et ceux qui communiquent trop. Moi je communique juste». Le
conférencier ira encore plus loin en ajoutant que «moi je n'occupe pas la place
pour l'occuper». Pour ceux qui soutiennent que Sonatrach
est actuellement «ébranlée» par le scandale qui a emporté plusieurs de ses
dirigeants dont l'ex- P-DG de la compagnie nationale Mohamed Meziane, Abdelhamid Zerguine affirme le contraire.
La compagnie nationale des hydrocarbures a investi pas moins de 12
milliards de dollars, l'année dernière, pour développer ses activités
pétrolières et gazières, relève-t-il, en précisant que les exportations de la
compagnie en 2011, ont atteint 72 milliards de dollars contre 57 milliards de
dollars, l'année précédente, soit une hausse de 26%. 3.697 milliards de DA ont
été versés au Trésor public, au titre de la fiscalité pétrolière, soit une
augmentation de 27% par rapport à 2010, s'est encore félicité le nouveau P-DG
du groupe, installé dans ses nouvelles fonctions, il y a à peine trois mois. «Sonatrach n'est pas ébranlée et ses ressources financières
sont inimaginables» a-t-il déclaré non sans préciser que le groupe investira, durant
les 4 prochaines années, quelque 68 milliards de dollars dont une bonne partie
sera consacrée au maintien des capacités de production. «En terme de
perspectives, l'année 2012 sera caractérisée par la poursuite des actions déjà
engagées, notamment celles relatives au programme d'intensification de l'effort
de recherche», en soulignant que cette tendance est maintenue durant tout le
plan à moyen terme (PMT) 2012-2016, avec une moyenne annuelle d'environ 160
puits d'exploration. «Les prévisions de production primaire d'hydrocarbures
sont établies avec l'hypothèse du maintien des restrictions des quotas de
l'OPEP, soit un niveau de production pour l'Algérie de 1,202 million de barils/jour»
a fait savoir le conférencier qui souligne que la prévision de production
primaire d'hydrocarbures sera de plus de 210 millions de tonnes équivalent
pétrole (TEP) durant le PMT. Le responsable de Sonatrach
affirme, en outre, que le groupe, avec un effort propre, envisage un programme
de forage de 110 puits d'exploration et 134 puits de développement, tout comme
il compte forer, dans le cadre du PMT 2012-2016, toujours avec un effort propre,
687 puits d'exploration et 660 puits de développement.
En ce qui concerne le gaz naturel, destiné au marché national, le volume
passera, estime Zerguine de 28 milliards de M3 en 2011,
à 32 milliards de M3, cette année 2012, suite notamment, à l'entrée en
production de deux projets d'ammoniac en partenariat OCI et SBGH ainsi qu'à la
demande accrue de Sonelgaz.
Pour ce qui est du renouvellement des réserves de l'Algérie, le
responsable de Sonatrach affirme que même si cela
diffère d'année en année, «globalement nous sommes en train de récupérer 40 à 50%
de ce qui est extrait» à travers notamment, la découverte de nouveaux gisements.
Interrogé si notre pays augmentera sa production dans le cas ou le quota
de pétrole de l'Iran est retiré du marché, le responsable de Sonatrach n'a pas voulu s'étaler sur le sujet, en déclarant
seulement que «Sonatrach n'est pas une société
politique, observe les marchés et agit en fonction de ses intérêts».
LES INVESTISSEMENTS DE SONATRACH EN LIBYE NE SONT PAS MENACES
C'est du moins ce qu'affirme le nouveau P-DG de la compagnie nationale, en
soulignant néanmoins, que Sonatrach ne dispose pas
d'installation en surface. «Nous avons seulement réalisé un travail de
recherche en Libye, nous avons fait des découvertes mais il faut maintenant
réaliser d'autres études», a indiqué le P-DG qui souligne cependant que «nous
n'avons pas encore eu l'accord des nouvelles autorités pour reprendre le
travail». Abdelhamid Zerguine
rassure toutefois en déclarant que «nos intérêts ne sont pas menacés là-bas et
que la reprise des travaux s'effectuera prochainement». Questionné par ailleurs,
sur le projet GALSI et le protocole d'accord signé en décembre 2001 pour
transporter du gaz depuis l'Algérie vers l'Italie, en passant par la Sardaigne, le
responsable de Sonatrach dira que la décision finale
pour cet investissement n'est pas encore prise. «Les discussions continuent
autour du GALSI » dira Abdelhamid Zerguine,
en notant qu'il n'existe pas encore de partenaire dans le cadre de ce projet.
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Posté Le : 08/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com