Algérie

Le oui mais des partis officialisation de tamazight



Le oui mais des partis officialisation de tamazight
Une fois de plus, la Kabylie marque une pause pour commémorer le printemps amazigh et remettre sur le tapis une vieille revendication : l'officialisation de tamazight. Coïncidence. La célébration de cette manifestation intervient cette année au moment où le débat politique fait rage autour de l'avant-projet de loi sur la révision constitutionnelle. Une question s'impose d'elle-même : qu'en est-t-il de la position des partis politiques par rapport à cette question relayée de génération en génération ' Le FLN n'est pas contre l'officialisation de tamazight mais il n'y est pas non plus favorable, du moins il ne le dit pas clairement. Pour son chargé de communication, Kassa Aïssi, il faut laisser « le temps » à cette langue pour trouver sa place, la sienne, au sein de la société, à travers la mise en place de moyens pédagogiques nécessaires et d'instruments de formation adéquats. C'est clair, pour le plus vieux parti, il faut d'abord baliser le terrain et mettre en 'uvre les meilleures conditions pour son développement avant d'envisager ensuite son officialisation. Le RND marque aussi une prise de distance. « Le parti n'a pas encore abordé la question de tamazight, donc il nous est impossible d'exposer la moindre position ou de prendre la moindre décision », souligne la porte-parole du parti, Mme Nouara Djaafar, mais sans fermer toutes les portes en annonçant que la question pourrait faire l'objet de débat dans les jours à venir à l'occasion de différentes activités du parti. Navigant entre les deux positions, le MSP estime que l'officialisation de la langue amazighe est « une affaire politique par excellence ». « Il ne s'agit pas de se poser la question si nous sommes pour ou contre le principe de l'officialisation, mais de trouver les moyens permettant la promotion et le développement de cette langue, l'une des composantes de l'identité nationale », résume Farouk Tifour, chargé de la communication du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Au Front de l'Algérie nouvelle (FAN), on préfère se départir de la question en signalant que l'officialisation de la langue amazighe passe par « l'organisation » d'un véritable « débat national ». « Cette démarche est la meilleure formule pour lever toutes les positions équivoques et autres arrières pensées », a affirmé le président du parti, Djamel Benabdeslam. Il estime nécessaire de promouvoir cette langue aussi bien sur le plan pédagogique que celui socioprofessionnel en améliorant son enseignement, à travers tout le territoire national. Le président de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh ne se dit pas contre le principe de l'officialisation de tamazight, mais « pas avant » que celle-ci ne soit « débattue » par des spécialistes de la question amazighe pour l'être ensuite par « toutes les forces vives de la société afin de dégager un consensus national ». Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid abonde dans le même sens. Lui, aussi, pense que la question mérite d'être « discutée » de la manière la plus « réfléchie », à travers un dialogue « sérieux » et « responsable ». Il dira que son parti n'est pas « contre » l'idée de l'officialisation pour peu qu'il y ait un « consensus national » sur la question. Cela dit, la question de l'officialisation n'est pas encore, selon lui, tranchée au sein du parti. Cette démarche n'est pas forcément une condition absolue au sein du Parti des travailleurs (PT). La secrétaire générale du parti n'yest pas allée par quatre chemins pour réclamer l'officialisation de la langue amazighe tout en appelant à sa promotion à travers des mesures plus concrètes à l'image de l'installation d'un secrétariat d'Etat. Elle assure et rassure que l'officialisation de tamazight est incontestablement un « acquis » pour toute la nation qui en sortira « vainqueur, renforcée et unie ».Au RCD, par contre, on est catégorique : « il n'y aura pas de révision constitutionnelle sans l'officialisation de tamazight », a affirmé, hier, le président du parti, Mohcen Belabès. Pour lui, « iln'ya pas d'autres choix que de procéder à cette officialisation ».


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