L'Etat paie le litre d'eau plus cher que le citoyen«La hausse des tarifs de l'eau n'est pas à l'ordre du jour», a-t-il affirmé avant d'ajouter «la possibilité d'une hausse n'est pas à écarter».
Le feuilleton des augmentations continue de surprendre les Algériens. Après les carburants, les produits d'importation et les transports, l'eau ne sera pas épargnée. Le ministre des Ressources en eau a affirmé qu'une éventuelle hausse des tarifs n'est pas à exclure. S'exprimant en marge de la séance consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier, Necib n'a pas été catégorique comme d'habitude. «La hausse des tarifs de l'eau n'est pas à l'ordre du jour»,a-t-il affirmé avant d'ajouter «la possibilité d'une hausse n'est pas à écarter». Autrement dit, une augmentation est prévue mais rien n'est encore tranché pour le moment. «On ne peut pas dire avec certitude quand une hausse aura lieu. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que si hausse il y aura, on prendra en considération le pouvoir d'achat et les classes démunies. En fait, ceux qui consommeront plus d'eau, paieront plus», explique-t-il en guise de rassurer les couches sociales. La déclaration du premier responsable du secteur laisse traduire qu'une réflexion est engagée dans ce sens avant de revoir officiellement les prix à la hausse. Il y a lieu de rappeler que cette question a été soulevée à plusieurs reprises au courant de cette année au point de provoquer une polémique sur les déclarations contradictoires à ce sujet. L'Etat paie le litre d'eau plus cher que le citoyen. Devant cette crise financière et le recul des ressources de financement, le recours à l'augmentation des tarifs reste la seule option pour le gouvernement. Cette éventuelle hausse va sans doute accentuer la tension sur le front social qui est déja en pleine ébullition. Par ailleurs, interpellé par le député FLN, Abdelyamine Boudaou sur le problème des glissements de terrains au niveau des barrages, le ministre a fait savoir qu'un diagnostic a été établi dans le cadre de la prévention contre les glissements de terrain au niveau des barrages ainsi que contre les intempéries des oueds. «Grâce aux diagnostics établis au niveau national, des mesures de prévention ont été mises en place telle la plantation d'arbres au niveau des bassins versants des barrages au cours de cette année, avec le concours de la direction générale des forêts», a-t-il indiqué en guise d'explication. Selon le ministre, d'autres opérations de plantations sont prévues en 2018 et un appel d'offres national sera lancé prochainement dans le cadre de cette opération. à propos de la prévention contre les intempéries des oueds, le ministre a indiqué qu'il s'agira surtout d'opérations de curage de boue. «C'est ce qui se pratique également au niveau des barrages dans le cadre de l'entretien de ces derniers, celui d'El Ksob notamment de la wilaya de M'sila», a-t-il précisé. Détaillant ses propos, l'hôte des députés a affirmé que l'opération d'entretien de ce barrage a permis le curage de 2 millions de mètres cubes de boue. «Une autre opération de curage de 5 millions de mètres cubes sera lancée prochainement et s'étalera sur deux années», a-t-il poursuivi, en précisant toutefois que des équipements d'alerte précoce contre les intempéries seront implantés pour prévenir contre les éventuelles pertes humaines et matérielles. Evoquant toujours le cas de M'sila, objet de l'interpellation du député, Necib a rappelé que cette wilaya a bénéficié de plusieurs programmes d'irrigation agricole. Ces programmes ont permis l'extension des périmètres irrigués de 20.000 hectares à 40.000 hectares actuellement. Et ce, avec la mise en service de plusieurs barrages, dont celui d'El Ksob d'une capacité de 12 millions de mètres cubes ainsi que d'autres ouvrages de retenue d'eau d'une capacité totale de 2,52 millions de mètres cubes. Sans oublier les forages, 3700 au total qui sont opérationnels et ceux qui seront prochainement mis en service. «Nous avons également pensé à généraliser l'utilisation des systèmes économiques d'irrigation économique», a-t-il ajouté. revenant sur le taux de remplissage des barrages, le ministre a avancé qu'il se situe à plus de 51%. «Un taux bien meilleur que celui de l'année dernière en cette période», a-t-il estimé. «D'après les statistiques des 10 dernières années, on a remarqué que le remplissage des barrages s'effectuent à 70% entre le mois de janvier et le mois de mars. On est donc optimiste», se rejouit le ministre. Ce dernier a rappelé que le développement du secteur des ressources en eau se poursuivra en 2018 avec la levée du gel, notamment de gros projets relatifs à l'épuration d'eau, d'après Necib. «La levée du gel d'une vingtaine de projets de stations d'épuration d'eau est d'ores et déjà effectuée», a-t-il confirmé en assurant que d'autres projets de développement pour renforcer nos capacités en eau potable sont au programme de l'année 2018.
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Posté Le : 30/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com