Algérie

Le numérique fait son entrée dans les banques



Les banques en Algérie ont gardé un archaïsme dans le mode de gestion des porte-feuilles d'une clientèle qui n'a pas connu d'autres modèles de prestations de service.On se contente de ce qu'on a, surtout qu'on n'a pas le droit de badiner avec la réglementation qui limite à néant la prise de risque. Un banquier qui proposerait un découvert à son client frise l'utopie. Les sociétés accusant des difficultés de recouvrement ne sont pas mieux loties que celles accusant des déficits, alors qu'une banque est censée créer de la valeur ajoutée par le brassage des capitaux. La limitation des tâches de gestion aux seuls dépôts des déposants, des épargnants ou des sociétés semble être une ligne à ne pas franchir, pour les banques dépendantes du secteur public ; quant aux banques étrangères, mieux aguerries à la compétitivité et à la concurrence de leur cons?ur des pays étrangers, elles ne disposeraient pas de la liberté de pouvoir encourager d'une manière unilatérale certains types de crédit, même si leur stratégie marketing le leur suggère. En résumé, notre système bancaire adopte des méthodes avec zéro risque envers les particuliers, comme en témoigne le naufrage du retour en grande pompe du crédit à la consommation. Les garanties exigées de remboursement par les banques dépassaient le seuil parfois du tolérable, d'autant qu'il était imposé à la clientèle de restreindre leurs achats qu'aux produits éligibles par l'administration. Le climat de méfiance étant de guise n'a pas permis à nos banques de prospérer à une, ou deux exceptions près, en dépit des gigantesques liquidités dont elles disposaient, il n'y a pas encore si longtemps. Le banquier algérien qui est nommé par l'administration de tutelle pour gérer un argent qui n'est pas le sien, a fini au fil des ans par ce convertir en fonctionnaire ordinaire, alors que le secteur bancaire est en pleine mutation dans le reste du monde. Les banques à l'étranger font de fabuleux bénéfices se chiffrant par milliards de dollars. L'une des transformations du système bancaire qui a atterri récemment en Algérie, est celle de la révolution du numérique. Actuellement, les banques françaises implantées sur notre sol s'activent pour assurer leur restructuration. Des agences font fermer. Du personnel employé aux guichets va être remercié. Les comptes seront gérés à distance par le digital. Les relations humaines avec son banquier feront désormais partie du passé. Les comptes courants et les épargnes seront dorénavant confiés à un conseiller dont le rôle sera de vous orienter vers la meilleure façon de gérer votre capital, y compris en vous suggérant d'acheter telle marque plutôt qu'une autre, sinon d'épargner votre argent à des taux concurrentiel. Nous ne savons pas pour l'instant si la mutation numérique va avoir la capacité de proposer des crédits aux familles et des capitaux pour les sociétés, pour faire tourner l'économie. Présentement, la clientèle des banques nationales ou étrangères souffrent des dysfonctionnements des réseaux de communications interbancaires reliant les distributeurs de billets, souvent hors usage ou à l'arrêt faute de réseaux.


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