Algérie

Le nouvel ambassadeur veut dépoussiérer l'image de l'Algérie



Le nouvel ambassadeur veut dépoussiérer l'image de l'Algérie
La diplomatie algérienne à l'étranger n'est pas très offensive, en général, et contrairement à ses voisins marocains et tunisiens, elle brille par sa discrétion, qui n'est pas toujours un atout.Résultat : l'image de l'Algérie en Europe et ailleurs est terne et loin de refléter la véritable place qu'occupe notre pays dans la région.Il faut dire que l'opinion publique italienne est façonnée surtout par les médias, qui ne se bousculent pas à l'aéroport d'Alger. Car même à l'occasion d'événements importants, le gouvernement algérien reste très avare de visas, et quand il consent à en attribuer, c'est souvent au compte-gouttes et pour une durée ridicule. Un envoyé spécial du premier quotidien, La Repubblica, qui a couvert les dernières élections présidentielles, déplore n'avoir obtenu qu'«un visa valable de quatre jours».Le nouveau maître de la résidence de l'Etat algérien, située rue Bertoloni, dans le quartier huppé de Parioli, s'il veut changer cette paradoxale situation, aura du pain sur la planche. Son homologue, le tout fraîchement nommé ambassadeur d'Italie à Alger, Pasquale Ferrara, est du même avis, puisqu'il nous a confié lors de ce dîner : «J'estime que l'Algérie n'est pas connue à sa juste importance en Italie? Elle gagnerait à être légitimement valorisée !» Voilà qui est dit. A El Mouradia, ils sont avertis. Continuer à tenir verrouillée aux journalistes la porte de l'Algérie n'arrange pas les choses.L'ancien secrétaire général à la Présidence, devenu chef de la diplomatie algérienne en Italie (Malte et ex-Yougoslavie), nous explique vouloir investir dans la culture pour rapprocher les deux pays. «Notre culture immense mérite d'être connue par les Italiens. Nous avons une histoire commune, surtout sous l'Empire romain, et cela n'est pas rien», souligne-t-il.Ce diplomate de carrière, qui vante à son actif plusieurs postes à l'étranger comme ambassadeur (Mozambique, Pérou, Inde, Pakistan,Turquie, Roumanie), semble à l'aise dans sa nouvelle fonction et assure vouloir être à l'écoute des Algériens d'Italie. Son prochain objectif, rencontrer les représentants de cette communauté, à l'occasion de la Fête de l'indépendance. Et contrairement à ses prédécesseurs, il ne veut pas que les festivités soient célébrées dans les salons d'un hôtel de luxe romain.Il espère pouvoir réhabiliter à temps l'autre résidence officielle, plus grande, située dans la périphérie de Rome, afin de permettre aux ressortissants algériens de s'y déplacer en famille, avec leurs enfants. Cela coïncidera avec la fête de l'Aïd, et fera sans doute aux Algériens de se sentir un peu plus proches de leur mère-patrie. Un proverbe italien dit : «Se son rose, fioriranno» (si ce sont des roses, elles fleuriront).


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