La bonne nouvelle, annonçant la signature jeudi dernier d'un accord par des membres des deux Parlements rivaux de Tobrouk et de Tripoli, des partis politiques et des représentants de la société civile, scelle le partenariat en mouvement des Libyens, toutes tendances confondues, résolument attachés à apporter leur contribution au projet de refondation nationale. Dans le long cheminement du processus de dialogue, mené tous azimuts par l'ONU, soutenu par les pays voisins de la Libye et cautionné in fine par la dernière rencontre de Rome, coprésidée par les Etats-Unis et l'Italie, les retrouvailles libyennes ont assurément consolidé les bases d'un consensus pour donner toutes ses chances au dénouement heureux d'une tragédie qui ne saurait plus attendre.A Skhirat, l'Onu a réussi le pari de mettre sur les rails la proposition de constitution d'un gouvernement d'union nationale basé à Tripoli, présidé par Fayez El Sarraj et composé de 17 ministres dont deux femmes. Il stipule également l'établissement d'un conseil présidentiel pour une période de transition de deux ans qui devra s'achever par des élections législatives.Fait hautement significatif, la défection traduite par l'un des signataires, Saleh El Makhzoum, qui s'est présenté comme un représentant du Conseil général national (CGN), évoquant « un tournant décisif dans la construction nationale » et un « premier pas vers le rétablissement de la stabilité ». Lors d'une réunion, mardi dernier à Malte, les présidents des deux Parlements, Saleh Aguila et Nouri Abou Sahmeïn, ont certes prévenu que l'accord engage les signataires à titre individuel.Ils sont donc 80 (sur 188 membres du Parlement de Tobrouk) et 50 (sur 136 députés du CGN) à franchir le cap. « C'est un jour historique pour la Libye », s'est félicité l'émissaire de l'ONU, Martin Kobler, lors de la signature en présence de diplomates et ministres des Affaires étrangères arabes et européens. « Les portes restent ouvertes à tous ceux qui ne sont pas présents ici aujourd'hui », a-t-il lancé en direction des opposants invités à rejoindre la grande famille réconciliée pour faire barrage à la menace grandissante de Daech. Une levée de l'embargo sur l'armement requiert un gouvernement unitaire. Le temps est compté pour les partisans du statu quo confronté à la menace de sanctions internationales. C'est pourquoi, le secrétaire général de l'ONU a toutes les raisons de dire que « la route sera longue », tout en assurant que « les Nations unies continueront à accompagner le processus et à soutenir le gouvernement ». A la faveur du consensus libyen naissant et de la formidable mobilisation de la communauté internationale prête à soutenir la mise en ?uvre de l'accord, il y a bon espoir de croire à la fin du cauchemar libyen. « Nous saluons le courage de ces Libyens, prêts à reconstruire leur pays et déterminés à y instaurer la paix », a soutenu John Kerry.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com