Algérie

Le nouveau stade de Tizi Ouzou,école de formation pour l'ETRHB



La construction du nouveau stade couvert de Tizi Ouzou coûtera 32 milliards de dinars. La wilaya a obtenu une ristourne de 2 milliards

de dinars, au groupement retenu, ETRHB et les Espagnols de FCC. Ils seront bien justifiés si le chantier déborde des 30 mois prévus, au-delà de décembre 2012. Le premier 50 000 places couvert aux normes FIFA en Algérie devrait aussi permettre à ETRHB de mieux apprendre de son partenaire aux références prestigieuses.

« Al'allure à laquelle nous conduisons les travaux, le taux d'avancement du stade de Tizi Ouzou atteindra les 40% à la fin de l'année». Dans le pronostic de M Ankik M'hamed directeur adjoint du groupement algéro-espagnol maître d'Å“uvres peu de place au doute. La visite sur le site du chantier à Boukhalfa à la sortie vers Alger laisse un sentiment plus mitigé. Taux d'avancement 10%. Mais la dynamique parait bien lancée. Le placement des ferraillages et le coulage se fait avec des moyens matériels importants et une technicité pointue. «Nous sommes conscients de la situation, et nous sommes prêts à relever le défi et dépasser toutes les embûches et surmonter toutes les difficultés afin de livrer le projet dans les délais prescrits sur les clauses du contrat», soutient M. Ben Amara Khmisti responsable de la planification pour le chantier. Le stade doit être livré en décembre 2012. Difficile. Explicable aussi. Le chantier a pris du retard à l'allumage. Le début des travaux, après la remise de l'ordre de service par le ministre de la Jeunesse et des Sports lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou au groupement ETRHB-FCC, a été retardé d'un mois environ. Motif, «la démobilisation des travaux préparatoires avant l'attribution du marché». Mais depuis le 13 juin 2010 et le lancement effectif du chantier d'autres désagréments ont freiné l'élan. L'importation de sept grues fixes d'Allemagne et une centrale à béton d'Italie a pris 3 mois de plus que prévu. Procédure de Credoc oblige. En outre, une expropriation sur les lieux de l'implantation de la station à béton a tourné au conflit. Finalement dénoué à l'initiative du wali et du directeur de la Jeunesse et des Sports (DJS). Les intempéries aussi ont causé des arrêts des travaux sporadiques durant le premier hiver du chantier. Les aléas de la nature restent aujourd'hui la seule contrainte qui pèse lourdement sur le bon déroulement des travaux. Ceux de l'administration sont maitrisés.

DES GRANDES RESSOURCES DEPLOYEES SUR LE SITE

Il reste que le projet est colossal. Il consommera 17 000 tonnes de fer et de 79 000 tonnes de ciment, type CRS qui convient contre la terre agressive. En plus du stade de football de 50 000 places, un autre d'athlétisme et le dernier de réplique sont prévus. Le renfort technique des partenaires étrangers n'est pas inutile. Trois entreprises espagnoles sous-traitent : Armacentro spécialisée en ferraillage, Nuvollari spécialisée en coffrage et Espelsa en charge des équipements et installations divers. Les intervenants sur le projet veillent à ce que tout soit fait dans le respect des clauses du contrat et de la réglementation algérienne. Sur site, c'est la mobilisation des ressources. L'entreprise espagnole FCC a déployé 24 spécialistes entre managers et ingénieurs. Le groupe ETRHB en a dédié 16 au projet. Le CTC centre a affecté sur les lieux deux ingénieurs. Le bureau d'étude «Dune Architecture» a une dizaine d'éléments en permanence sur le site. Le maitre de l'ouvrage, la Direction de la jeunesse et des sports assure en continu sa présence sur le site par une dizaine de ses employés. Sur chantier, plus de 400 travailleurs sont recrutés et ce chiffre augmente au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Deux équipes ont été constituées avant le mois de ramadan dernier pour travailler de jour comme de nuit. «Pour le stade d'athlétisme, le directeur de la Jeunesse et des Sports a pris du retard dans les terrassement. Dernièrement, nous avons tenu une réunion en présence du wali, ce dernier a exhorté le DJS de préparer le terrain mais à ce jour rien n'est fait, ça risque d'entraver la planification du projet», nous explique M. Ankik M'hamed. Sur le plan financier le groupement a reçu le versement de 15 % du montant global du projet comme prévu dans les clauses du contrat, et un premier attachement vient d'être signé pour un montant de 1,5 milliard de dinars.

UN PARTENARIAT ETRHB-FCC «STUDIEUX»

Le groupe ETRHB (49% dans le groupement) compte acquérir le savoir-faire nécessaire dans ce projet afin de construire d'autres stades. Le personnel qualifié mis sur place aura une opportunité inégalable pour «arracher» le savoir-faire nécessaire afin de lancer le défi de construire seul dans les années à venir de stades d'envergure similaires. Son partenaire à Tizi Ouzou le groupe espagnol FCC (Fomento de construccions y constratas) possède une expérience reconnue dans la construction de stades. Il a à son actif plusieurs réalisations comme celui de Allianz Arena, qui a abrité l'ouverture du tournoi de la Coupe du monde de football en Allemagne ou encore la rénovation et l'élargissement du Nou Camp à Barcelone, du Santiago Bernabeu et du Calderon à Madrid. Pour Ankik M'hamed, l'Å“il de l'ETRHB dans cette opération, l'opportunité est de taille : «nous voulons par cette expérience investir dans le domaine. Nous sommes capables de le faire. La volonté existe et le savoir-faire sera acquis. Nous avons donné des consignes à nos jeunes techniciens et managers d'apprendre et de comprendre».




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