Algérie

Le nouveau sos des stomisés



Les nombreuses associations à travers le monde qui oeuvrent à l'amélioration des conditions de vie des stominés ne suffisent plus pour faire face à l'indisponibilité des poches. C'est le constant fait par ASB (Association des stominés de Béjaïa), dont l'existence remonte à plus de 20 ans.Sans évoquer le cas des non-assurés sociaux, qui sont livrés à une existence surréelle pour notre époque, entendre par là le recours aux sachets de lait, aux bouteilles en plastique pour étouffer les bruits intestinaux, bloquer les odeurs et donc s'isoler la tête basse et le regard fuyant, les autres, plus chanceux, car assurés «sont obligés de prendre en quantité insuffisante des poches de qualité médiocre», note l'ASB, précisant une «gestion de plus en plus délicate pour ce qui est des officines pharmaceutiques quant elles osent proposer des produits avec ces prix qu'on ne peut que qualifier d'indécents».
Cette situation s'aggrave de jour en jour et l'ASB reçoit des appels auxquels elle ne peut répondre. «La solidarité, notamment internationale, ne peut être une solution durable et nous sommes souvent obligés d'y recourir», souligne l'ASB, qui souhaite voir « ce problème de disponibilité réglé, afin d'aborder les autres aspects de la vie d'un stomisé, dont, notamment la formation, la prise en charge des problèmes particuliers à chaque pathologie, cancers et colites urologique... où chaque personne en fonction de son sexe et son âge et surtout l'adaptation de notre système de santé par la création d'un centre d'entérostomathérapie».
L'association des stomisés de Béjaïa fait appel à une rémédiation à cette situation dans une correspondance adressée au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Très active, l'association des stomisés de Béjaïa s'est plsuieurs fois insurgée contre le schéma de distribution des poches, qui reste encore celui des années de pénurie. Rachid Mansouri, le président de cette association, qui gère plus de 200 malades stomisés recensés dans la wilaya de Béjaïa, parle d'une prise en charge aléatoire de leur pathologie. Les malades, déjà passablement affectés par l'altération de leur schéma corporel et de leur intégrité morale, doivent faire face à une litanie de carences.» La cherté des médicaments et le problème des poches reviennent comme un leitmotiv sur les lèvres de certains stomisés.
La cherté du traitement à vie pour les stomisés dont la majorité est dépourvue de couverture sociale», se plaint-on. La carence de la prise en charge par les organismes à vocation sociale de l'Etat, notamment la Cnas fait que des stomisés ne sont pas fichés dans la catégorie des malades chroniques alors que vu le caractère évolutif de leur affection, celle-ci peut basculer à tout moment dans la chronicité. Des adhérents à l'association des stomisés de la wilaya de Béjaïa mettent en exergue la difficulté de leur association à répondre aux besoins des malades en raison de l'insuffisance des dons qui proviennent essentiellement de bienfaiteurs privés.
Tout comme, ils déplorent le manque de spécialistes en entérostomathérapie et d'un centre médical spécialement dédié à cette catégorie de malades, dont la complexité se dresse souvent sur le chemin de plusieurs spécialités médicales dont la chirurgie, la psychologie et l'entérostomathérapie. Le manque de praticiens dans cette dernière spécialité est le plus à déplorer.


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