Poursuivant sa tournée dans plusieurs pays africains, le président élu duNigéria est arrivé dans la soirée de mercredi dernier pour une visite detravail de deux jours à Alger. Aussitôt arrivé, M. El-Hadji Umaru Musa Yar'Adua s'est entretenu lorsd'un tête à tête avec le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. Au deuxième jour, le président du Nigéria a reçu au lieu de sa résidencede hauts responsables algériens tels que M. Abdelhamid Temmar, ministre desParticipations et de la Promotion des Investissements, et un groupe d'hommesd'affaires algériens. M. Al-Hadji Umaru Musa Yar'Adua, a reçu ensuite M.Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et M. Amar Saidani,président de l'APN. Le président Nigérian a quitté jeudi Alger et a été salué àson départ de l'aéroport Houari-Boumédiène par M. Abdelkader Bensalah,président du Conseil de la nation. Cette visite en Algérie survient au moment où, au Nigéria, le différendpolitique avec l'opposition sur fond d'enlèvements de techniciens étrangersnotamment dans la région pétrolifère du Sud du pays constitue la préoccupationmajeure du nouveau président qui a été élu le 21 avril dernier, et qui devra prendreofficiellement ses fonctions le 29 mai prochain en remplacement du présidentObasanjo en poste depuis 8 ans. Concernant la question desrelations de l'Etat nigérian avec les nombreux opérateurs étrangers opérant dansle secteur des hydrocarbures, un différend avec l'un des géants de l'industriepétrolière, le groupe anglo-néerlandais Shell est né suite à la décision desinstances judiciaires de Lagos de «bloquer temporairement la vente de deuxchamps pétroliers. De son côté, une source proche du gouvernement nigérian aannoncé qu'en attendant que cette décision soit rendue publique le 17 maiprochain, un compromis est possible vu que le gouvernement nigérian soutientqu'il a le droit de mettre à nouveau en vente les deux champs, la compagnie àlaquelle ils avaient été originellement attribués en juillet 1989, à savoir laShell Petroleum Development Company Nigeria Limited, ne les ayant pas exploitésdans les délais impartis. Shell conteste cette version et l'a fait savoir parle biais du directeur des Ressources pétrolières du Nigéria (DPR) TonyChukwueke qui a déclaré : «nous allons obtempérer à l'injonction de la Cour.Nous allons ouvrir les offres faites pour ces deux champs, mais nous ne feronsrien en attendant l'arrêt de la Cour». Au registre politique, le nouveau président du Nigéria, s'est dit sûr deparvenir à un accord avec l'opposition pour travailler avec elle, à l'occasiond'une rencontre à Pretoria avec le chef de l'Etat sud-africain Thabo Mbeki. Enfin, la question sécuritaire avec la recrudescence des enlèvements detechniciens étrangers travaillant dans les champs pétroliers est un autretracas pour le nouvel homme fort du Nigéria. C'est ainsi que des sourcesdiplomatiques et industrielles ont annoncé que durant la nuit de mardi àmercredi derniers, quatre Américains employés dans le secteur pétrolier ont étéenlevés par des hommes armés dans le sud du Nigéria. Ces travailleurs employéspar la société Global Industries Inc., sous-traitante du géant pétrolieraméricain Chevron, ont été enlevés à bord d'un bateau de transport, leCheyenne, au large des côtes de l'Etat du Delta. Le bateau a été attaqué par uncommando d'au moins 80 hommes armés venus à bord de six petites embarcations àmoteur. Des militaires nigérians ont tirésur les assaillants mais n'ont pu empêcher les rapts, a ajouté cette source. Pour la libération des otages, unhaut responsable nigérian a assuré depuis Asaba, la capitale de l'Etat du Deltaoù se sont produits les enlèvements, que les autorités «tentaient d'établir uncontact avec les hommes qui les ont enlevés à travers les communautés localeset les leaders d'opinion de la région». Ces enlèvements, qui n'ont pas encoreété revendiqués, surviennent au lendemain de la destruction de trois oléoducsdans l'Etat voisin de Bayelsa, engendrant la suspension de la production dedeux gisements de pétrole. Ces actes de sabotage ont été en revancherevendiqués par le Mouvement d'émancipation du delta du Niger (MEND), le groupele plus actif contre les multinationales pétrolières dans le delta, dans lecadre de son plan d'attaques pour paralyser les exportations pétrolières. Cemouvement réclame que les revenus pétroliers profitent davantage auxcommunautés locales qui peuplent la région qui génère 95% des rentrées endevises au Nigéria, considéré comme le sixième exportateur mondial de l'ornoir.
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Posté Le : 12/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Synthèse S Chalal
Source : www.lequotidien-oran.com