Le chef-lieu de wilaya de Ghardaïa s’étend sur près de 590 km2 et dispose actuellement d’un réseau routier en deçà des nouvelles exigences d’une population en croissance continue et d’un parc roulant impressionnant.
Selon des spécialistes, la superficie de Ghardaïa n’est pas suffisamment importante et ne permet pas la conception d’un réseau routier redimensionné en fonction des spécificités et normes urbanistique locales et de la configuration de la ville. Néanmoins, les sources de financement existent, nous dit-on. Et on nous citera les fonds dont dispose la wilaya en dépit du placement géographique du chef-lieu qui lui permet tout de même, la création d’un tronçon routier qui reliera le chemin Belhadj-Daoud à l’ancien abattoir sur le flanc sud-ouest de la ville vers la palmeraie de Ghardaïa. En attendant que cela se réalise, rien n’empêche le recours au palliatif d’urgence qu’est le plan de circulation fluide et adapté à la situation actuelle. La situation est intenable, et la ville suffoque sous la pression d’incessants flux de véhicules, de motocyclistes, d’engins et autres transporteurs qui envahissent le centre-ville chaque jour. Le parc roulant de la wilaya avoisine les 29 999 véhicules pour la majorité dans le seul chef-lieu de wilaya, et chaque jour Ghardaïa en accueille plus de 1 million venant des 13 communes qu’elle compte en plus de ceux de passage. Le centre-ville est assailli tôt le matin par les semi-remorques, les automobilistes et les motocyclistes et atteint à la mi-journée un seuil de saturation jamais vécu auparavant. Les conséquences qui en découlent sont nombreuses : les stationnements interdits dans certains axes routiers et devant les façades de certaines casernes militaires et des édifices étatiques du centre-ville, les stationnements gênants sur les voies à double sens deviennent une pratique établie, le sens interdit se transforme en sens obligatoire pour certains conducteurs à l’intelligence débordante pour contourner un bouchon. Les automobilistes s’adonnent à des slaloms pour éviter les creux répétés des chaussées en très mauvais état. Les bus et les taxis urbains s’adonnent, quant à eux, à des excès de vitesse piétinant souvent la ligne continue et effectuant des dépassements aux intersections. Les lieux de stationnement ne sont pas tous réglementés et la longue file de véhicules de transport gêne les autres usagers et rend souvent la circulation difficile. Mais le plus déplorable vient de ces engins roulants non identifiés qu’on appelle communément les dumpers et les « tacos », ces bus dont l’état vétuste devrait les conduire droit à la casse. En plus de la longueur de l’habitacle qui les prédestine plutôt aux grandes lignes, cette quincaillerie à plusieurs roues pollue l’environnement par des émanations de gaz brûlé à la moindre accélération. Enfin, paradoxalement, on emprunte l’évitement, et on utilise des bretelles improvisées pour se rendre d’un point à l’autre, et c’est souvent efficace. Bien que la police de la voie publique fasse montre de bonne volonté en occupant de bon matin certains axes routiers et carrefours de la ville, le nombre et la densité des véhicules sont tels qu’il lui est impossible d’assurer des passages sans heurts. Fatalement, s’ensuivent chocs et télescopages aidés en cela par un parc vieillissant, des pneus presque hors d’usage et un mécanisme de freinage souvent défectueux. A ce propos, les autorités devraient songer à instaurer un contrôle strict à l’intérieur de la ville. Ainsi, les agences de contrôle technique récemment devenues opérationnelles s’adjugeront un plan de charge utile pour tous. Ces incidents quotidiens provoquent des rixes et des accrochages à longueur de journée. A Ghardaïa, la situation en matière de conduite automobile est infernale et dangereuse tant pour les conducteurs sages que pour les piétons, particulièrement les enfants qui se rendent à l’école. Il est vrai que la mise en place de nouveaux ralentisseurs est louable et opportune, mais certains sont venus après une série d’hécatombes. Que faut-il donc pour que l’APC réactive le dossier inhérent au plan de circulation de la ville de Ghardaïa, confié depuis belle lurette aux services de la DTP de la wilaya ? Pourquoi attendre jusqu’à l’application du nouveau programme de développement rural récemment décrété par les instances suprêmes pour créer ou refaire certains tronçons routiers impraticables ? Ce sont les pertinentes questions que pose depuis un certain temps l’ensemble des habitants du M’zab.
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Posté Le : 04/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.elwatan.com