Algérie

Le nouveau gouvernement pas assez représentatif, selon les Russes Libye



Le nouveau gouvernement libyen n'étant pas assez représentatif, son avenir reste très fragile, a estimé lundi le représentant spécial du président russe pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov, lors d'une intervention au Centre Woodrow Wilson à Washington. «Le processus de formation d'un nouveau gouvernement est toujours complexe, il y a des groupes en concurrence à l'intérieur de l'opposition libyenne. Les dernières informations en provenance de la Libye sont préoccupantes : certains groupes armés contestent la légitimité du nouveau Premier ministre, d'autres groupes armés contestent celle du Conseil national de transition. Le problème des tribus n'est pas résolu», a indiqué le sénateur russe.
«L'avenir du gouvernement libyen est très fragile. Il semble que le Conseil national de transition forme le gouvernement en recrutant des ressortissants de Benghazi et de Tripoli qui ont pris une part réelle à la lutte contre le régime de Kadhafi. Ce faisant, il néglige les autres segments de la scène politique très variée de la Libye.
J'ai à l'esprit la famille royale dont les membres habitent à Benghazi et en Europe et qui jouissent d'une certaine influence auprès de la communauté politique libyenne et des tribus. Les autres personnages négligés sont des proches du cousin de Kadhafi, Ahmed Kadhaf Al Dam, habitant au Caire. Ce dernier avait condamné début février les actions de son cousin contre le peuple libyen et avait tout de suite émigré.
La démocratie à l'occidentale, tremplin de l'islamisme
Imposer à la Libye un modèle occidental de démocratie revient à pousser ce pays nord-africain sur la voie de l'islamisme radical, a annoncé lundi à Bruxelles le représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine. «Tout le monde se rappelle que ce sont les processus démocratiques qui ont propulsé en 1933 Adolf Hitler sur la scène politique.
Les modèles occidentaux de démocratie risquent de servir de base à la transformation de la Libye en un Etat islamiste radical régi par la charia», a-t-il déclaré. «Bombarder ce pays est une chose, descendre sur terre et voir à quoi ont abouti ces bombardements 'démocratisateurs» en est une autre», a poursuivi M. Rogozine.
Le responsable russe a souligné qu'il était indispensable de vérifier si la Libye et l'Afrique du Nord étaient confrontées à un risque de radicalisation religieuse. «Si c'est le cas, la violation de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu n'a-t-elle pas eu un prix trop élevé '», a conclu le diplomate.


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