Tous les regards seront focalisés sur les personnalités qui auront à gérer les ministères régaliens: la Défense, l’Intérieur, la Justice…
Les Algériens veulent faire table rase du passé. Parmi ces changements radicaux espérés, il y a celui qui concerne l’Exécutif. Quel visage aura-t-il? Ramtane Lamamra, vice-Premier ministre et nouveau patron de la diplomatie a assuré hier sur les ondes de la Chaîne 3 que le prochain gouvernement sera profondément remanié.
Les ministres qui devront céder leur portefeuille ne le feront pas parce qu’ils auront failli à leur mission, soulignera l’invité de la Radio nationale. Pas de sanction. La volonté populaire aura cependant tranchée. Elle représentera donc un des premiers signaux qui indiquent que le président de la République a été à l’écoute des revendications portées par trois semaines de protestations, de revendications, de marches populaires pacifiques qui aspirent à un changement radical du système et à l’avènement d’une seconde République. Si tous les regards seront focalisés sur les personnalités qui auront à gérer les ministères régaliens: la Défense, l’Intérieur, la Justice… il n’en demeure pas moins qu’une attention particulière sera portée à l’homme ou à la femme qui aura la lourde responsabilité de gérer la crise financière provoquée par la dégringolade des prix du pétrole que traverse le pays. Héritera-t-elle ou héritera-il d’un ministère de l’Economie plein? La question est posée. La création d’un tel département est tout à fait envisageable étant donné que le pays s’est engagé dans la diversification de son économie alors que les premiers fruits de cette entreprise sont palpables.
Les exportations de ciment, de produits agricoles, de véhicules ou d’autres ressources telles que le marbre, qui le seront dans un avenir proche, l’attestent. Les défis sont cependant nombreux, mais surtout cruciaux pour ne pas désigner l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. L’agriculture, le tourisme qui restent des fers de lance de l’économie nationale sont des secteurs qui n’ont pas encore donné leur pleine mesure.
L’Algérie ayant connu à titre d’exemple plusieurs crises de la pomme de terre, des flambées des prix des fruits et légumes récurrentes malgré une disponibilité attestée de l’offre alors que la problématique de production de lait demeure insoluble. Le secteur touristique, un des départements qui a vu défiler de nombreux responsables à sa tête, demeure un des parents pauvres de l’économie nationale tout en recelant des atouts exceptionnels, des richesses attestées au niveau mondial à l’instar des peintures et gravures du Tassili N’Ajjer inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Il y aura bien entendu et surtout à gérer cette astronomique facture des importations qui continue à évoluer au-dessus des 40 milliards de dollars malgré toutes les mesures restrictives décidées par le gouvernement pour réduire certains achats à l’étranger. Il y aura donc toute une politique économique à repenser. Quels sont les acteurs à qui échoira cette mission? Ramtane Lamara souhaite une participation de personnalités de l’opposition. Répondra-t-elle favorablement? On ne tardera pas à le savoir…
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Posté Le : 15/03/2019
Posté par : canadalgerie
Source : Lexpressiondz.com