Algérie

Le nouveau front de la justice



Le ministère de la Justice a organisé un séminaire d'une importance capitale. Il s'agit du thème de «la lutte contre la cybercriminalité et ses multiples dangers».Le ministre de la justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a souligné dans le sillage des travaux du séminaire dédié à la lutte contre toutes les formes nuisibles et dangereuses, que cette dernière est «tributaire du développement du système judiciaire et sécuritaire, au vu des conséquences graves de cette activité criminelle sur les systèmes informatiques et sur la vie privée des personnes», a-t-il précisé à l'adresse des spécialistes de ce domaine sensible qui prend de l'ampleur au niveau national et international.
Le ministre Abderrachid Tabi ne se contente pas des mesures juridiques qui existent, aujourd'hui, pour lutter contre cette «hydre» tentaculaire et ses conséquences sur la Sécurité nationale du pays. Il exhorte «les institutions à développer les systèmes judiciaire et sécuritaire pour faire face à ce type de crimes dangereux» pour se prémunir davantage et se mettre en position de vigilance avancée pour parer à cette nouvelle guerre invisible et non conventionnelle.
À ce propos, le ministre de la Justice, garde des Sceaux et les spécialistes de ce domaine ont insisté sur la nécessité d'adopter plus de mesures législatives et juridiques pour mettre le pays et les vies des personnes à l'abri de cette guerre qui ne dit pas son nom. Dans ce registre, le ministres de la Justice et les spécialistes ont partagé la même approche quant à la lutte contre ce nouveau genre de crime organisé supranational. Ils «appellent à se mettre au diapason des évolutions en cours, en faisant preuve de prudence lors de la connexion au cyberespace, ce qui requiert la recherche des meilleurs moyens pour protéger les données personnelles, désormais menacées, lors de la consultation des messages, quelle que soit leur source, en téléchargeant des applications non fiables et en partageant des informations personnelles sur le Net», ont-ils noté. Le séminaire réservé à la cybercriminalité avait rappelé certaines propositions émanant des hautes sphères de l'Etat consistant à mette en oeuvre en urgence un organisme de grande envergure dans la perspective de lutter rapidement et efficacement contre ce fléau du siècle qui menace le monde entier. Dans ce sens, le ministre Abderrachid Tabi est revenu sur cette question essentielle qui constitue la matrice forte dans le sillage de la lutte contre la cybercriminalité et ses retombées sur la société en général et l'Etat en particulier. Il s'agit de la création dans les plus brefs délais d'un centre national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité. Ce centre d'importance stratégique s'attellera à donner une prépondérante aux spécialistes du monde de la Toile et du Net pour pouvoir contrer efficacement les attaques et les menaces des ennemis invisibles dont les traces sont difficiles à déterminer sans l'implication des experts et des spécialistes de haute compétence et qui maîtrisent très bien ce monde obscur. Dans cette lancée, le ministre de la Justice a fait allusion quant à la «difficulté de prouver le crime cybernétique devant la justice», du fait de l'absence de preuves tangibles ou de témoignages en la matière. Les crimes cybernétiques exigent l'aide de spécialistes dans les expertises techniques appropriées, pour en fournir les preuves. La difficulté de prouver le crime cybernétique réside, également, dans le fait qu'il n'a pas de frontières géographiques, puisque l'auteur du crime peut se trouver sur un continent et la victime sur un autre, outre son caractère organisé et transfrontalier, qui en font une menace pour la Sécurité nationale de nations entières», a-t-il affirmé.


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