L'émission
«Forum» de la radio régionale de Constantine diffusée hier en direct, a été
consacrée à un débat sur un thème récurrent, celui des accidents de la
circulation routière aussi bien dans les villes qu'en zone rurale. Etaient
invités des représentants de la gendarmerie nationale, de la police, de la
protection civile, de la direction des travaux publics et de l'APC de
Constantine.
Dans ce cadre, la problématique est déclinée
de la façon suivante : l'entrée en application, le 1er février dernier, de la
loi O3-O9 du 29 Juillet 2OO9 sur la circulation routière a-t-elle changé
quelque chose, notamment dans le domaine des accidents de la circulation au
niveau de la wilaya de Constantine ? Les nouvelles dispositions réglementaires
qui prévoient des sanctions sévères contre les contrevenants au code de la
route et aux règles de la circulation urbaine se sont-elles révélées
dissuasives et provoqué la baisse des accidents ? Qu'elles ont été les travaux
menés durant cette période par les services concernés de la wilaya et de l'APC
dans le domaine de la maintenance du réseau routier, l'élimination des «points
noirs» et de la signalisation routière ?
Pour le représentant de la protection civile,
la réponse à la première question est positive. Selon ses déclarations, les
chiffres des accidents ont tendance à se stabiliser et c'est un signe
encourageant pour persister dans les campagnes de sensibilisation du public en
faisant participer les associations de la société civile. Selon les chiffres
qu'il a donnés, ses services ont enregistré durant les premiers mois de l'année
dernière 279 accidents avec 382 blessés et 21 décès contre 284 accidents en
2O1O avec 397 blessés et 24 décès. Pour son collègue du Darak El-Watani, corps
qui opère en dehors des agglomérations urbaines, les accidents sont en
régression et il annonce pour la même période de l'année dernière 136 accidents
avec 234 blessés et 12 décès, contre 97 accidents cette année, avec 192 blessés
et 14 décès. Il précisera que le facteur humain est à l'origine de la majorité
des accidents. Son constat a été confirmé par son collègue de la sûreté
nationale qui a confirmé les mêmes tendances et causes, soulignant de son côté,
que ses services ont enregistré, au niveau des périmètres urbains de la wilaya,
199 accidents pour la même période en 2OO9 contre 132 en 2O1O. Un autre cadre
de la sûreté nationale n'a pas hésité à imputer la baisse des accidents à
l'entrée en application de la nouvelle réglementation et, surtout, aux montants
élevés des contraventions.
En ce qui concerne la maintenance du réseau
routier, le représentant des travaux publics a annoncé l'entrée en vigueur
d'une nouvelle stratégie pour la modernisation des routes, la mise à niveau des
systèmes de signalisation ainsi que l'élimination des «points noirs». Selon ce
responsable, ce dernier point a été réglé à 9O % grâce au travail mené en
coordination étroite avec la gendarmerie nationale et les services de sécurité.
Il déplora néanmoins les actes de vandalisme perpétrés de nuit par des citoyens
dont le but est de tricher avec la loi, comme par exemple l'enlèvement de
certains panneaux de signalisation. Il signale que ces plaques sont aussitôt
remplacées, n'empêche que l'opération coûte 1OO millions de centimes par an à
la DTP. Son collègue de l'APC interviendra pour donner un aperçu des opérations
menées par ses services. Il conclura en disant qu'il reste tout à fait
convaincu qu'une réglementation, aussi sévère qu'elle soit, ne peut à elle
seule, même avec son pouvoir dissuasif, régler tous les problèmes de la
circulation des véhicules ou des piétons, sans qu'elle soit soutenue par des
actions et des campagnes de sensibilisation permanentes.
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Posté Le : 24/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com