Algérie

Le nouveau code de la route vu par les piétons : « Il faut d'abord sensibiliser avant de sévir »



Près de trois semaines après la mise en application des nouvelles dispositions du code de la route, les contraventions dont écopent les piétons pour non-respect des passages protégés continuent de susciter des réactions au sein de la population. Il nous a été donné d'assister à des scènes plutôt cocasses au niveau du principal carrefour du centre-ville, véritable casse-tête pour les automobilistes, et depuis peu traquenard pour des piétons n'ayant pas été sensibilisés ; il en ressort que les citoyens verbalisés sont « scandalisés » par le montant (2000 DA. Un étudiant, assurera à l'agent de l'ordre qu'il ne pouvait s'acquitter d'une somme qui représentait'la moitié de sa bourse trimestrielle. Un des agents en charge de la circulation dira : « Nous avons reçu consigne de sensibiliser les gens durant une première période, malheureusement comme vous le constatez, les mauvaises habitudes sont tenaces, et la plupart des gens continuent de traverser la chaussée n'importe comment. »Selon les citoyens sondés, plus de répression ne sera jamais une solution, et pour preuve, « c'est plus la peur du policier que le respect des passages protégés qui est de rigueur ; allez jeter un coup d''il juste là où s'arrête le champ de vision des agents. » En effet, juste à quelques mètres, en contrebas de l'intersection, sur l'avenue Aouati Mostefa, les gens continuent de traverser dans le désordre. Il faut que les services de l'APC, en accord avec les autorités, fassent leur boulot avant l'application des nouvelles règles, en repeignant les passages protégés existants, et en pensant à en établir d'autres, avant de sanctionner des piétons. Autre problème soulevé, l'absence de feux bicolores destinés aux piétons.Concernant la nouvelle ville Ali Mendjeli, c'est un no man's land périphérique, avec un enchevêtrement de voies à grande circulation et de routes de moindre envergure, et où la seule logique piétonnière semble être « traverser avant, regarder ensuite ». À ce titre, beaucoup de gens questionnés reconnaissent cet état de choses en renvoyant la balle aux autorités locales.


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