Algérie

Le nouveau chef du gouvernement prend ses quartiers



Le nouveau chef du gouvernement prend ses quartiers
Le nouveau chef du gouvernement libyen, Ahmed Miitig, a officiellement pris ses fonctions, hier, pour tenter de mettre fin à une confusion au sommet de l'Etat qui a paralysé le fonctionnement des instances de transition et plongé la Libye dans une grave crise politique. Au siège du gouvernement où il a pu accéder « sans problème », il a pu réunir pour la première fois ses ministres, malgré le refus de son prédécesseur, Abdallah Al-Thani, de procéder à la passation du pouvoir. Le gouvernement sortant a, en effet, affirmé mercredi qu'il a saisi la justice pour trancher les recours déposés par des députés contre l'élection controversée de Miitig, en mai, au Congrès général national (CGN). La procédure qui a permis au nouveau Premier ministre de recueillir les 121 voix requises a été contestée par des députés libéraux qui ont accusé les blocs islamistes de recourir à une man?uvre frauduleuse pour assurer son passage en force jugé illégal. Alors que Miitig n'a pu récolter que 113 voix, un vote ouvert a été eu lieu pour combler le déficit en vote. L'arrivée au pouvoir de Miitig, dénoncée par des libéraux et des groupes armés, alimente un bras de fer qui exprime la lutte acharnée que se livrent les islamistes et les libéraux pour le contrôle des leviers du pouvoir à l'orée des législatives décisives prévues le 25 juin. La prise de siège a été également qualifiée par le vice président du CGN, le libéral Azzedine al-Awami, de « coup d'Etat ». Face à cette déliquescence politique et institutionnelle, l'avènement du général Haftar, lançant le combat contre le « terrorisme », meuble la vacance d'un Etat, l'impuissance des gouvernements successifs et l'absence d'une armée apte à faire face aux défis sécuritaires et à garantir l'unicité et l'intégrité territoriale. Il est patent que, bien au-delà des professions de foi des deux chefs de gouvernement rivaux appelant à la lutte contre le terrorisme dans le cadre de l'Etat, la loi d'airain des milices et la sanctuarisation d'al Qaida, chassé du Mali pour prendre ses quartiers au Sud libyen, pèsent non seulement sur le destin d'un pays en voie de décomposition, mais aussi, sur la paix et la stabilité de toute la région souffrant énormément des turbulences libyennes.




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