Algérie

Le nord du pays, le plus touché



Incapacité - Tous les textes promulgués à ce jour se sont avérés inefficaces. La sûreté routière a usé de tous les moyens dans la verbalisation et la répression. En vain.Les accidents de la route continuent de tuer les Algériens. 69 accidents se produisent par jour faisant 10 morts et 123 blessés quotidiennement. Ce terrorisme d'un nouveau genre a tué en l'espace de 10 ans 37 000 Algériens. Ce chiffre représente à lui seul cinq communes d'une ville de l'intérieur du pays.
Une situation qui contredit les objectifs attendus du nouveau code de la route et s'apparente à un réel génocide devant des automobilistes qui ne sont pas près de changer de comportement.
La multiplication des actions préventives et répressives avec le nouveau code de la route qui a durci les sanctions allant d'une simple amende à une peine d'emprisonnement avait pourtant relancé l'espoir de voir un jour ce massacre maîtrisé. Le premier bilan qui a suivi la mise en application de ce dispositif en 2010 a été en effet rassurant.
Il fait état d'une réduction du nombre de tués dans les accidents de la route de 22,31% par rapport à 2009. Ce qui n'a pas manqué d'avoir un impact positif sur le Trésor public étant le premier à subir les conséquences de ce phénomène. Une bagatelle de 100 milliards de dinars ont été déboursés rien que pour l'année 2009. Selon les premiers éléments de l'enquête menée par la Gendarmerie nationale, la saison estivale demeure la période accidentogène par excellence.
La partie nord du pays est la plus touchée par ce massacre avec 89% du taux global des accidents de la route, selon le colonel Dhaoui Chennouga, commandant de la Gendarmerie nationale. Sétif figure en tête du palmarès des villes les plus touchées par les accidents de la circulation avec 1 345 accidents par an suivi d'Alger (1 160), Oran (1 073) et Mascara (924). Ces accidents sont à 80% imputables aux conducteurs dont l'âge se situe entre 25 et 35 ans. Cette tranche d'âge est responsable de près de 35% d'accidents. Les plus impliqués sont les titulaires de permis de moins de cinq ans . Les autres facteurs souvent cités par les associations ne constituent pas des éléments prépondérants à l'origine de cette hécatombe, selon les autorités concernées. On parle de seulement 2,5% des accidents imputables à l'état des routes et le même pourcentage pour l'état des véhicules.
Le facteur humain et la qualité de la formation dans nos auto-écoles sont ainsi les premiers à être remis en cause dans cette sinistralité qui ne fléchit pas.
Cette situation catastrophique nécessite une prise de conscience de la part aussi bien des autorités en charge de la sécurité routière que des citoyens.


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