Algérie

Le non à l'indépendance victorieux à 53,26% des voix



Le non à l'indépendance l'a emporté hier 53,26% en Nouvelle-Calédonie lors du deuxième référendum d'autodétermination dans cet archipel français dans le Pacifique-Sud, mais a enregistré une baisse de plus de trois points par rapport au scrutin de 2018, selon les résultats définitifs. L'écart se resserre avec les indépendantistes (46,74%), pour ce scrutin marqué également par une participation historique qui s'élève à 85,64% (+4,5 pts). Il y a deux ans, le non l'avait emporté à 56,7%, contre 43,3% pour le oui, un résultat considéré à l'époque considéré comme plus serré que prévu. Près de 180 598 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d'importantes réserves de nickel, étaient invités à répondre à la question : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante '". Réagissant à ces résultats, le président français Emmanuel Macron a exprimé "un profond sentiment de reconnaissance" après la victoire du non à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. "Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'Etat, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ses résultats avec humilité", a déclaré le président de la République lors d'une allocution solennelle à l'Elysée.Ce référendum, comme le premier, s'inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 par les accords de Matignon, signés par l'indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou et le loyaliste Jacques Lafleur, après plusieurs années de quasi guerre civile entre Kanaks, peuple premier, et Caldoches, d'origine européenne. Ces affrontements avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts). Ces accords, consolidés dix ans plus tard par l'accord de Nouméa, ont institué un rééquilibrage économique et géographique en faveur des Kanaks et un partage du pouvoir politique, même si les inégalités sociales restent importantes.
R. I./Agences


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