Algérie

Le nombre des clandestins algériens en France en baisse



Les interpellations d'Algériens sur le sol français pour séjourirrégulier sont de moins en moins nombreuses. Durant les huit premiers mois de 2006, les contrôles policiers à Paris eten province ont permis de mettre la main sur 2.652 nationaux démunis de titrede séjour. Comparé à celui des annéesprécédentes, leur nombre était en baisse constante. Selon les chiffres d'unrécent rapport officiel français, les Algériens n'étaient plus -à la mêmepériode- qu'à la sixième place au classement des illégaux interpellés «parnationalité». Le gros du contingent étaitconstitué de Pakistanais (5.440), d'Iraniens (4.079), de Roumains (3.904), de Somaliens(3.437) et de Marocains (3.068). Ces chiffres ont été réunis par le Comitéinterministériel de contrôle de l'immigration, un organe présidé par le Premierministre Dominique de Villepin, auprès du ministère de l'Intérieur et de lapolice aux frontières. Dans ce registre, 2006 confirmeune tendance déjà perceptible l'année précédente. Pendant deux ans, lesAlgériens ont «caracolé» en haut du classement des interpellés pour défaut detitre de séjour. En 2003, ils étaient 4.703 contre 6.425 Irakiens. Lesnationaux sans papiers devançaient les Marocains (4.542), les Roumains (2.662),les Indiens (2.612) et les Turcs (1.863). En 2004, leur nombre était de 4.863,soit le plus gros contingent des interpellés sans autorisation de séjour contre4.130 Marocains (3e position). L'année suivante, leur volume baissera à 4.493(4e place) tandis que celui des Marocains augmentera à 5.148. Autre indicateurglané à la lecture du volumineux rapport destiné au parlement: la proportiondes Algériens «effectivement» éloignés du territoire hexagonal. 2.063 avaientfait l'objet d'une mesure similaire entre janvier et août 2006. Soit le secondcontingent des éloignés derrière les Roumains (2.916) mais devant les Turcs(1.398), les Marocains (1.322) et les Bulgares (812). En 2003 et 2004, les nationauxétaient premiers au tableau des expulsés avec respectivement 2.513 cas et 3.581cas. En 2005, leur nombre avait connu une hausse (3.408), mais ils n'étaientque deuxièmes derrière les Roumains (3.815).  Selon le rapport, 577 Algériensavaient été placés en zone d'attente - essentiellement dans les aéroports - en2005. De surcroît, 1.145 avaient été refoulés dès leur arrivée sur leterritoire hexagonal. 50 autres avaient été neutralisés entre janvier et août2006 «pour aide à l'entrée irrégulière en France, à la circulation et au séjourdes irréguliers». S'y ajoute l'interpellation de 19 employeurs de nationalitéalgérienne pour avoir fait travaillé au noir des étrangers démunis de titre deséjour ou d'autorisation légale.  Dans son évaluation de la réalitéde l'immigration irrégulière en France, le rapport du Comité interministérielévoque la collaboration des pays dans l'éloignement des sans-papiers. Ledocument dresse une liste de 14 pays qualifiés de «peu coopératifs» dans ladélivrance des «laissez-passer consulaires», papiers nécessaires à l'expulsiondes clandestins et illégaux dans leurs pays. L'Algérie n'y figure pas. La listecomprend des pays d'Afrique du Nord Maghreb (Tunisie, Maroc, Mauritanie,Egypte), d'Afrique subsaharienne (Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée), d'Europeorientale (Serbie, Monténégro, Géorgie) et d'Asie (Inde, Pakistan).


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