Algérie

Le nombre de PME demeure très faible



Le maillage des petites et moyennes entreprises (PME) reste encore très faible en Algérie et loin des standards internationaux.Actuellement, le pays compte seulement 1 220 000 PME en activité recensées à travers tout le territoire, selon des statistiques fournies, hier à Alger, par un représentant du ministère de l'Industrie et des Mines.
S'exprimant lors d'une rencontre consacrée au secteur de l'industrie, organisée en marge de la Foire de la production nationale à la Safex, Mourad Arif, directeur général de la PME au ministère de l'Industrie et des Mines, a fait savoir que le nombre des PME algériennes répertoriées à travers le pays équivaut à 20 PME/1000 habitants. Cette moyenne est en dessous des normes internationales (45-60 PME/1000 habitants).
En moyenne, une PME algérienne emploie uniquement trois personnes. Sans ambages, Mourad Arif reconnaît que la stratégie mise en place pour développer le tissu des PME et de l'entreprise en général n'a pas eu les résultats escomptés. «Il faut créer 1,5 million de PME pour atteindre les standards internationaux», a recommandé le directeur général de la PME au ministère de l'Industrie et des Mines.
Sur l'ensemble des PME listées, la majorité active dans le secteur des services et du BTPH alors que seulement 10% se sont spécialisés dans des activités industrielles.
Il s'agit là encore d'une des tares du tissu industriel national. L'autre constat est que le tissu industriel algérien, hors grandes entreprises, est composé à 90% de très petites entreprises (TPE), souvent vulnérables. «L'effort de densification du tissu économique doit passer par la création de plus en plus de PME dans les activités industrielles et numériques», a plaidé Mourad Arif. Outre la faiblesse du maillage du tissu des PME, celui-ci souffre également d'une répartition géographique inégalitaire puisque la majorité des PME se concentrent dans le nord du pays. «La loi sur la PME ambitionne d'appuyer l'émergence des activités des PME», a précisé M. Arif, en évoquant la création d'une agence chargée de l'exécution des politiques en direction des PME.
Pour sa part, Kheireddine Medjoubi, secrétaire général au ministère de l'Industrie et des Mines, a assuré que le potentiel national reste inexploité. «L'Algérie traverse une période très difficile en raison de la pression née de la chute des prix du pétrole (?). Actuellement, nous avons un bourgeon d'industrie grâce notamment à des projets de partenariat», a-t-il souligné, en citant des projets réalisés dans le secteur de l'automobile et celui des mines. «Mais tout cela reste loin des objectifs escomptés» par le gouvernement, a reconnu Kheireddine Medjoubi.


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