Algérie

Le nombre d'enfants en danger est très faible



«Le nombre d'enfants en danger est très faible en Algérie», a affirmé Meriem Cherfi, la présidente de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance (Onppe). Elle intervenait, jeudi, au terme d'une session de formation organisée à Alger, en coordination avec l'Unicef, au profit des juges des mineurs. Les dernières statistiques avancé par Cherfi, la première responsable du dossier de la protection de l'enfance, au sujet des cas de signalements d'enfants, affirme ce qui précède.L'Onppe a reçu, depuis le 1er janvier dernier, jusqu'à la fin juin via son numéro vert 11 11, plus de 400 signalements de cas d'atteinte aux droits de l'enfant. Ces signalements sont, selon la même responsable, liés à «la maltraitance, la violence, l'exploitation économique des enfants ou à des fins de mendicité». L'intervenante n'a pas manqué l'occasion de saluer le tweet du président de la République, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance, dans lequel «il avait renouvelé son ferme engagement à oeuvrer sans relâche à réunir toutes les conditions garantissant un avenir sûr à nos enfants». Abondant dans ce sens, l'ex-juge des mineurs, d'un ton qui s'est voulu rassurant, a affirmé que «l'ensemble des appels enregistrés par ses services ont été traités au cas par cas», avant d'ajouter que «cette procédure a été assurée, en étroite collaboration avec les personnels en charge de ce genre d'affaires, au sein du ministère de la Solidarité nationale et aussi par la justice. «Les cas enregistrés ont été pris en charge par les autorités compétentes, c'est-à-dire (par) les juges des mineurs et les services du milieu ouvert relevant du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme», a-t-elle expliqué davantage. Si certains cas d'enfants violentés échappent encore, et indirectement, au recensement de l'Onppe, étant donné que les mineurs se retrouvent le plus souvent «forcés» de garder le silence, la réalité du terrain démontre que le pays a franchi d'énormes pas en matière de protection et de promotion de l'enfance. La preuve en est qu'on n'entend plus parler, de nos jours, du feuilleton des enlèvements d'enfants qui avait, pendant des années, fait couler beaucoup d'encre. Rappelons, par ailleurs, que le Comité permanent de coordination auprès de l'Onppe regroupe des représentants de ministères, de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) et des membres de la société civile. La loi 15-12, fixant la mission de l'Onppe, porte notamment sur un ensemble de prérogatives permettant la facilitation de l'accomplissement de ses tâches, dont le travail en étroite collaboration avec des départements ministériels, relatif à l'univers et le cadre de vie de l'enfant. En parlant de lois, il y a lieu de noter que notre arsenal juridique prône l'intérêt suprême de l'enfant.
La législation en cours conforte la rapidité dans le traitement judiciaire des affaires liées à l'enfance. Ladite formation, organisée au lendemain de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance, témoigne d'ailleurs de l'engagement de l'Algérie à investir dans l'élément humain, à travers la formation de tous les intervenants dans le domaine de la protection de l'enfance, dans le but de consolider les acquis en matière de protection de l'enfance. La manière dont se fait la prise en charge des cas d'enfant violentés est louable. L'accueil qui leur est réservé, au siège de la brigade de protection des mineurs, à Bouzaréah, Alger, est exemplaire. L'écoute audiovisuelle des enfants victimes d'abus sexuels fait partie des processus importants appliqués au niveau de ce service en charge de la réception et de la protection de l'enfant. Un mécanisme qui est mis en place dans les pays développés et qui vise à épargner à l'enfant, victime, de faire ses déclarations plus d'une fois qui peuvent lui causer un stress post-traumatique: la victime risque de revivre en permanence la scène de l'agression, lors de son témoignage.


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