Algérie

Le «nomadisme politique» relancé 21 députés à l'APN veulent changer de parti



Le «nomadisme politique» relancé                                    21 députés à l'APN veulent changer de parti
Aucun texte de loi n'interdit aux députés et aux élus locaux de changer de parti durant leur mandat, au mépris de l'éthique politique.
La scène politique nationale est gagnée par plusieurs phénomènes ces dernières années. A la place des convictions et l'attachement à des principes des partis qui caractérisaient les militants et les élus par le passé, ce sont la «corruption politique», «le business», «l'intérêt personnel» qui s'installent. Ils deviennent même les «idéaux» à défendre coûte que coûte par la nouvelle «élite politique nationale». Pour atteindre leurs objectifs, certains responsables politiques n'hésitent même plus à claquer la porte de leur parti. D'autres quittent leurs formations d'origine en signe de dénonciation de l'imposition d'une nouvelle ligne politique. Mais cela est qualifié de «nomadisme politique» ou de «transhumance politique» qui ne cadre pas avec le mandat obtenu par l'élu en question, notamment à l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette question a suscité un large débat à l'APN en octobre 2011, à l'occasion de la nouvelle loi électorale.
Et la polémique ne s'est pas estompée. Elle risque même d'enfler dans les jours à venir avec la décision prise par 21 députés élus sous les bannières de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), de l'UFDS, du PT et du parti Ennour El Djazaïri, de migrer, pour la majorité d'entre eux, vers le FLN. Selon le journal électronique TSA, les 21 députés en question ont déposé leurs demandes sur le bureau de l'APN. Des demandes devant être examinées dans les prochains jours. Elles seront fort probablement acceptées, d'autant plus qu'aucun texte de loi n'interdit aux députés et aux élus locaux de changer de parti durant leurs mandats. C'est justement cette question qui a été à l'origine d'une polémique entre les députés du Parti de travailleurs (PT) et ceux du FLN à l'occasion de la présentation de l'examen de la loi électorale. Les élus du PT, rappelons-le, avaient introduit dans le projet de la loi électorale deux amendements (article 67 et 39) qui interdisent aux députés de changer de parti, sans remettre leurs mandats.
Après plusieurs séances de débats houleux, les députés du FLN et ceux du RND (majoritaires à l'APN) ont réussi à faire tomber les deux articles en question. La minorité, composée du PT, d'El Islah et d'Ennahda, n'avait qu'à accepter le fait accompli. Près d'une année après l'adoption de cette loi controversée, la question du nomadisme politique revient au-devant de la scène pour susciter à nouveau la polémique. Mais cette fois-ci, même le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, s'est mis de la partie. Dans une déclaration faite lors d'un meeting de campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre dernier, Abdelaziz Belkhadem a «dénoncé le nomadisme politique constaté chez les élus locaux».


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