Le président du Conseil de la nation Salah Goudjil a révélé, avant-hier lundi à Alger, le niveau des réserves de changes de l'Algérie. « Aujourd'hui, et le Premier ministre peut vous le confirmer, nous avons près de 85 milliards de dollars de réserves de change, sachant que l'Algérie n'a pas de dette extérieure », a-t-il indiqué à l'ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023/2024.C'est cela, a-t-il dit, notre force. Faisant savoir que ce chiffre représente une augmentation de plus de 20 milliards USD en moins de six mois.A fin mars dernier, la Banque d'Algérie avait, pour rappel, indiqué que le montant des avoirs en devise de l'Algérie à l'étranger était de 66,63 milliards de dollars contre 60,99 milliards de dollars à fin décembre 2022.
Il s'agit du plus haut niveau de réserves de changes enregistré depuis 6 ans (97,33 milliards USD en 2017). Après, le record historique en la matière fut de 178,94 milliards USD, à la fin de l'année 2014. La hausse des réserves de change de l'Algérie est le résultat de la hausse des prix du pétrole et du gaz enregistrée après la pandémie du Covid-19, une tendance qui s'est poursuivie après l'éclatement de la guerre en Ukraine depuis février 2022.
En mars 2014, les avoirs en devise du pays s'élevaient à près de 195 milliards de dollars. Ces avoirs ont, ensuite, amorcé une tendance baissière en bouclant l'année à moins de 179 milliards de dollars avant de descendre encore pour s'établir à 144 milliards de dollars en 2015. Ces réserves ont baissé à 114 milliards de dollars en 2016, à 97 milliards de dollars en 2017, à 79 milliards en 2018, à 62 milliards en 2019. Elles ont baissé à 48 milliards de dollars en 2020, année marquée par la pandémie du Coronavirus. Les avoirs en devise de l'Algérie ont atteint leur plus bas niveau en 2021 en s'établissant à 45 milliards de dollars.
Sur le plan africain, l'Algérie est au second rang des plus grandes réserves de change du continent. Selon les données du Conseil mondial de l'or, le niveau de réserves de changes de l'Algérie, pour le 2ème trimestre de l'année 2023, est de 79,4 milliards USD.
Derrière la Libye, 1ère avec 88,4 milliards USD. Alors que l'Afrique du Sud est 3ème avec 61,5 milliards USD).
Revenant sur le dossier de l'adhésion de l'Algérie au groupe des BRICS qui s'est élargi récemment à l'occasion du 15ème sommet du bloc qui s'est tenu du 22 au 24 août dernier à Johannesbourg en Afrique du Sud, le deuxième personnage de l'Etat a minimisé cet échec.
«Que nous adhérons ou pas aux BRICS, le plus important, ce sont les relations bilatérales. Et nous avons des relations solides et stratégiques avec ces pays», a-t-il dit. Faisant remarquer qu'environ 150 projets dans différents secteurs, infrastructures de base, industrie... sont en cours de réalisation.
Rappelons qu'à l'issue de ce sommet, le groupe a annoncé l'adhésion de six nouveaux membres, à partir de janvier 2024. Il s'agit de l'Argentine, l'Iran, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. La candidature de l'Algérie et celles de plusieurs autres pays souhaitant intégrer les BRICS n'ont pas été retenues. Alors que l'Afrique du Sud, la Chine et la Russie ont voté pour l'adhésion de l'Algérie, le Brésil et l'Inde ont voté contre.
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Posté Le : 07/09/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Mokhtari
Source : www.lnr-dz.com