Algérie

Le niveau des créances non performantes reste élevé



Le niveau des créances non performantes reste élevé
Le niveau des créances non performantes dans la structure des portefeuilles des banques locales demeure plus élevé que les standards internationaux, bien que le taux brut de ces créances ait évolué à  la baisse durant l'exercice écoulé. C'est ce que relève la Banque d'Algérie (BA) dans son dernier rapport annuel sur les évolutions économiques et monétaires en Algérie durant l'année 2010. La BA souligne en ce sens que les créances non performantes des banques «sont fortement provisionnées» durant la période considérée, soit à  hauteur de 74,1%  contre 68,3% à  fin 2009. Globalement, la Banque d'Algérie indique dans son rapport que «les indicateurs de solidité, aussi bien des banques publiques que privées, sont proches de ceux enregistrés dans les pays émergents» soit, notamment, «un ratio de solvabilité confortable» évalué à  23,31% en 2010 et «une rentabilité des fonds propres substantielle» estimée à  20,72%. Dans le même contexte, le rapport de la BA fait état d'une augmentation substantielle des dépôts bancaires à  vue et à  termes en dinars, de l'ordre de «12,5% en 2010 contre une baisse de 8,2% en 2009». Cette augmentation a contribué «à consolider davantage la capacité de fonds prêtable des banques», indique la Banque d'Algérie, qui note au passage qu'à fin 2010, l'encours de l'épargne financière des ménages et entreprises privées «excède celui des entreprises publiques, y compris celles des hydrocarbures».  Sur un autre plan, soit le fonctionnement de la centrale des impayés gérée par la Banque d'Algérie, il est fait état, dans le même rapport de conjoncture, d'une hausse de plus de 16%  en nombre et de plus de 28% en valeur des incidents de paiement déclarés en 2010, comparativement aux données de l'exercice 2009.  Le taux de chèques impayés pour absence ou insuffisance de provision en 2010 est évalué à  0,86%, contre 0,83% en 2009, relève encore la BA, qui précise en ce sens que les chèques impayés durant la période considérée
«sont concentrés sur la tranche comprise entre 10 000 et 1 million de dinars» pour une part de
81,01% des chèques impayés déclarés. S'agissant enfin du fichier des interdits de chéquiers, il a enregistré à  fin 2010, selon les données de la Banque d'Algérie, un nombre de 8581 personnes physiques et morales, contre 6511 à  fin 2009.                                 


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