Le niveau chute, les buts l'attestent

Il n'y a pas seulement l'Argentine, cuisinée par l'Islande, et l'Allemagne après sa défaite face aux Algériens en 1982, les voilà qu'ils enregistrent leur seconde défaite face aux Mexicains en début du Mondial.Le Brésil, loin d'être irrésistible, vient de connaître à son tour, une mini-défaite face aux... Suisses (1-1) dimanche à Rostov pour leur entrée dans le Mondial-2018. Le Mexique fait chuter en Russie, le champion du monde. Ce sera sa deuxième défaite depuis 1982, en Coupe du monde. La première, c'était face à l'Algérie en 1982. La Mannschaft a totalement déraillé, elle a affiché un incroyable manque de rigueur défensive. Elle était déroutée par une stratégie qui n'était pas la leur. Aucun repli, ce qui n'a pas fait prier les Mexicains pour s'offrir des balades sur la surface de réparation allemande pour se régaler sur les espaces laissés par les Allemands. Avec plus d'efficacité, ils auraient pu concurrencer les Russes. Grosse surprise. Piégés de bout en bout, les Allemands n'ont pu réussir à trouver une seule faille sous le sombrero des Mexicains pour revenir à la marque, après le 1-0. L'inquiétude s'installe chez les champions. Seront-ils éliminés dès la phase de poules ' Il est encore trop tôt pour savoir si l'Allemagne connaîtra le même sort que la France (2002), l'Italie (2010) et l'Espagne (2014). Mais toujours est-il, ils sont passés à côté de leur objectif. Les Mexicains l'ont fort bien compris. Sur le plan de l'animation offensive, Mesut Özil, Julian Draxler et Thomas Müller n'ont absolument pas réussi à combiner, laissant Timo Werner errer comme une âme en peine, seul en pointe. Pour le Brésil, on dit de Neymar qu'il est l'homme le plus surveillé sur les terrains de football, et surtout le plus visé. Le serait-il réellement si à chaque poussette, il est à terre ' De plus en plus, il manifeste des signes de fragilité qui agacent non seulement ses coéquipiers mais également ses supporters. Avec dix fautes subies contre la Suisse, «Neymar est devenu le joueur le plus visé dans un match de Coupe du monde... depuis 1998». Face aux «grands» suisses, le Brésil est passé à côté de sa plaque de favori (1-1), la star qui donnait l'impression de jouer seul, a eu la plus cinglante gifle des défenseurs qui ne lui laissèrent aucune chance de marquer son but comme promis la veille de la rencontre. Il a voulu faire le match, être le n°1, mettant de côté ses coéquipiers. Le média brésilien Lance évoque même une «chasse» à l'idole auriverde. Même son de cloche pour le Folha de Sao Paulo, qui explique que Neymar a été «poursuivi par ses adversaires dès le début». Folha rapporte également que Neymar a eu des difficultés à quitter les vestiaires, déclarant que «si on ne fait pas attention, c'est mauvais pour le football. Je fais mon travail, l'arbitre doit faire le sien... Après avoir terminé le match en boitant et l'air irrité, Neymar pouvait susciter quelques craintes mais balayées par Rodrigo Lasmar, médecin de la sélection brésilienne. «Il n'y a pas de soucis médical, il sera à 100% pour le prochain match. Il n'aura pas de traitement spécifique à suivre et nous ne sommes pas inquiets. Les coups étaient à la cheville, pas sur son pied opéré», a rassuré le médecin. Comme pour les autres favoris empruntés qui sont passés avant lui, ce match nul n'a rien de catastrophique pour le Brésil. Veut-on faire croire aux milliards de téléspectateurs. Difficile à croire, Neymar n'est pas le Brésil et le Brésil n'est pas Neymar. Ce match démontre que le Brésil n'est plus celui des années de fer. La Suède a, hier, fait l'essentiel devant la Corée du Sud qui encaisse sa première défaite. Grâce à un penalty transformé par Granqvist (65e), après l'utilisation de l'arbitrage vidéo. La Suède a décroché une victoire précieuse lundi dans le groupe F de la Coupe du monde 2018. Elle démarre de la meilleure des manières son Mondial.