Le Nikkei et ses "scoops"à répétition agacent les étrangers

Spécialiste des «scoops», l'illustre quotidien économique japonais Nikkei ne se trompe presque jamais. Résultats financiers, acquisitions ou tout autre nouvelle, ses informations exclusives sont incroyablement justes, fruit de relations de confiance avec les entreprises et institutions, mais pratique que goûtent peu les investisseurs étrangers défavorisés. Bible des milieux d'affaires dont le tirage avoisine les 3 millions d'exemplaires, le Nikkei est la lecture matinale incontournable pour qui s'intéresse à la «Japan Inc». Un jour, vous y apprenez que le géant Toyota va tripler sa production de voitures à l'hydrogène (l'annonce tombera... six semaines plus tard!). Le lendemain, vous découvrez avant l'heure que Sony va supprimer 1 000 emplois supplémentaires, que la compagnie aérienne Skymark va faire faillite ou même que la Banque du Japon va revoir ses prévisions de croissance, le tout sans source nommément citée. Avant chaque saison des résultats, des dizaines de comptes d'entreprises sont détaillés dans le journal devenu une référence pour les milieux d'affaires.