Algérie

Le Nigeria revient de loin, le Mali quitte la scène


Vogts était bel et bien sur la sellette après les deux piètres résultats réalisés face à la Côte d'Ivoire (défaite) et au Mali (nul). Mais, en Allemand bon teint, il a toujours cru en son équipe, affirmant qu'elle passerait en quarts de finale. Tout le monde sait que la victoire est toujours belle. Après le nul blanc face au Mali, les joueurs nigérians, chahutés par leurs supporters, se sont fait pardonner avec cet exploit, car c'en est un. Au coup d'envoi des deux rencontres, ils étaient prêts à faire leurs bagages et à rentrer à Lagos. A la mi-temps également, car ils n'ont pas su trouver le chemin des filets du Bénin. Pire, les Béninois, sans complexe aucun, ont compliqué la tâche des camarades de Kanu, qui partageait son inquiétude avec son entraîneur Berti Vogts. Et puis, il y a ce coup-franc canon de Taiwo, une balle remise dans la «boîte» des six mètres et Mikel surgit pour la mettre au fond des filets. Alors que l'espoir revenait dans le camp des Super Eagles, le doute envahissait les Maliens qui étaient menés au score et où Kanouté, touché, a dû abandonner ses camarades. C'était encore l'égalité parfaite et les journalistes ont compulsé le règlement qui, dans ces cas dits inextricables, il serait fait application du fair-play, l'équipe ayant écopé le plus de cartons passant à la trappe. Dans le cas extrême, ce serait le tirage au sort, comme cela est arrivé lors de la CAN 1988, où Belaïd Lacarne, alors président de la FAF, a eu la main heureuse en «tirant» le papier Algérie. Et puis... Zorro est arrivé, sonnant le glas des espérances du Mali. A Sekondi, les fans nigérians, au courant de ce qui se passait à Accra, se sont remis à chanter et à danser. Au stade d'Accra, justement, les Ivoiriens, nantis de leurs deux buts d'avance, se sont carrément repliés dans leur camp, y compris leur capitaine Drogba. Le spectacle était pathétique, avec des joueurs maliens qui ont jeté toutes leurs forces dans la bataille, jouant à une touche de balle, tentant de déborder par les côtés. Rien n'y fit, car ces sacrés Ivoiriens étaient bien en place, prouvant ainsi qu'il n'y aucune forme de complaisance. Ce fut, au contraire, le remplaçant de Drogba, Sanogo, qui porta le coup de grâce aux Maliens. Des Maliens poursuivis par une noire malchance, eux qui, au coup d'envoi, avaient un pied au second tour après leur victoire sur le Bénin et le nul contre le Nigeria. On regrettera certainement la sortie inattendue de cette équipe où les bons joueurs sont légion et qui, dans un bon jour, sont capables d'exploits. Qu'on se souvienne: c'est le Sénégal qui a éliminé la France au Mondial 2002. Dommage pour des joueurs aussi méritants que Kanouté, Touré, Sissoko, Coulibaly et Sidibé. Quant au parcours du Nigeria, il reflète ses possibilités actuelles, qui ne sont pas énormes, on en conviendra. La valeur intrinsèque des joueurs est évidente, mais le jeu collectif n'est pas la tasse de thé des Aigles verts, des Aigles qui «volent» de plus en plus bas par les temps qui courent. On en saura plus sur cette équipe lors des quarts de finale où la tâche sera assurément plus ardue face au Ghana, principal favori.
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