Algérie

LE NIGERIA FÊTE SON TROISIÈME SACRE CONTINENTAL, L'AFRIQUE DE L'OUEST RETROUVE LE SOMMET Redistribution des cartes ou simple feu de paille '



De nos envoyés spéciaux à Rustenburg,
M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
La 29e édition de la CAN restera dans les mémoires. D'abord, celle de tous les Nigérians qui ont repris goût aux consécrations, 19 ans après leur dernier grand succès sur la scène continentale, mais particulièrement du jeune Sunday Mba qui signera le seul but, celui de la victoire des Super Eagles. Ensuite chez les Burkinabés, comblés malgré une défaite amère. Les Etalons méritaient mieux qu'une place de dauphin mais, pour ceux qui connaissent bien ce pays, cette position de vice-champion va tout aussi bien au peuple qui a enfanté Thomas Sankara.
Baisser de rideau sur la plus grande manifestation organisée par la CAF, dimanche soir, à Johannesburg. La crème des personnalités du football mondial et les politiques du pays organisateur sans oublier les deux pays finalistes, a assisté, peut-être, à l'ouverture d'une nouvelle page dans le livre d'or du ballon rond en Afrique. Comme en Guinée-équatoriale et au Gabon, en 2012, les traditions n'ont pas été globalement respectées durant cette nouvelle fête organisée, chaque deux ans, par la Confédération d'Issa Hayatou. Le Mali et le Ghana sont les seuls pays ayant réussi à maintenir le rythme en terminant successivement à la troisième et la quatrième place. Devant, c'est un habitué qui revient au sommet, et il s'agit du Nigeria, et juste derrière lui, le Burkina- Faso, sélection qui ne dit presque rien à personne quand il faut soutenir la comparaison avec beaucoup d'autres nations du football continental. Le dernier fait d'armes des Etalons remonte, il est vrai, à 1998 quand, organisateur du tournoi, l'ex- Haute Volta terminera au pied du podium. Pour le reste, des déceptions à la pelle. A commencer par le champion sortant, sorti dès le premier tour du groupe qui a fourni les deux animateurs de la 29e finale de la CAN. Cette insolite élimination des protégés de Hervé Renard qui déclarera que «la Zambie ne semble pas assez sexy pour plaire aux gens de la CAF», propos qui lui ont valu un simple avertissement et une amende de 10 000 dollars avec sursis, rappelle étrangement celle connue, en 1992 au Sénégal par les Verts. Champions à Alger, les capés de Cheikh Kermali ont quitté Ziguinchor et le pays de Senghor sur la pointe des pieds.
Les faux calculs des Maghrébins
L'autre grosse désillusion de ce tournoi est sans conteste cette équipe de la Côte-d'Ivoire, brillante lors de matches sans enjeu et de galas mais incapable de renouveler l'exploit des élèves de Léo Martial en 1992 face au Ghana. Cette dernière sélection n'est pas exempte de reproche tant elle a, elle aussi, déçu ses supporters et ses admirateurs. Si les vieux Eléphants n'ont plus rien à espérer à l'avenir avec la génération Drogba, mise à la retraite sans avoir gagné un titre, les Black Stars de Kwesi Appiah nous doivent une revanche. Ses jeunes éléments et le retour de ses meilleurs expatriés devront être de nouveau dans le carré magique dès la prochaine campagne au Maroc, en 2015. Une édition qui galvanisera le Maghreb tout entier. Une zone UNAF qui, en l'absence de l'Egypte, a sombré dès les premiers coups de boutoir des équipes de l'Afrique de l'Ouest et des Anglosaxons. L'Algérie, favorite malgré elle, et la Tunisie qui n'arrive pas à s'élever au niveau de ses clubs ont encore de quoi se faire pardonner. Le rendez-vous sur le sol chérifien leur ouvrira-t-il de nouveaux horizons '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)