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Le Nigeria appelle à l'aide la communauté internationale



Le Nigeria appelle à l'aide la communauté internationale
L'armée nigériane, la plus grande d'Afrique de l'Ouest, est régulièrement sous le feu des critiques pourson incapacité à mettre fin à l'insurrection de Boko Haram, accusée de violations des droits de l'homme,tandis les Etats-Unis ont critiqué son déni de la réalité.L'armée nigériane a appelé à une coopération internationale face à Boko Haram, après une vaste offensive du groupe terroriste armé dans le Nord-Est, décrite comme son attaque «la plus meurtrière» en cinq années d'insurrection. «L'attaque sur la ville (de Baga) par ces chiens et leurs méfaits depuis le 3 janvier 2015 devraient convaincre tous les gens bien intentionnés à travers le monde que Boko Haram représente le mal que nous devons éliminer tous ensemble, plutôt que de critiquer les personnes qui essayent de les contrer», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Chris Olukolade, dans un communiqué publié samedi soir.Le bilan des victimes de l'offensive de Boko Haram contre Baga et plusieurs autres localités sur les rives du lac Tchad, dans le nord de l'Etat de Borno, n'a pas encore été indépendamment déterminé, mais pourrait s'avérer extrêmement élevé ? certains ont évoqué plusieurs milliers de morts. Décrire l'attaque comme «la plus meurtrière» jamais perpétrée par Boko Haram est «assez exact», a affirmé le porte-parole du ministère de la Défense. L'attaque de Baga et d'autres localités sur les rives du lac Tchad a par ailleurs provoqué la fuite de près de 20 000 personnes.En réalité, au moins 16 villes et villages de la zone ont été rasés. Les terroristes ont également pris le contrôle de la base de la Force multinationale (MNJTF), censée regrouper des soldats nigérians, nigériens et tchadiens dans la lutte contre Boko Haram. Seuls des troupes nigérianes s'y trouvaient au moment de l'attaque, qui a tué 14 soldats et blessé 30 autres, selon l'armée. Le cauchemar s'est poursuivi hier, après que deux autres explosions aient secoué le marché bondé dans la ville de Potiskum, dans le Nord-Est, déjà touchée samedi par un attentat à la voiture piégée.Des villes raséesLes explosions ont eu lieu sur le marché Kasuwar Jagwal, spécialisé dans la téléphonie mobile, à 15h10 locales (14h10 GMT), un moment de la journée où le marché est très fréquenté. Au moment où nous mettions sous presse, aucun bilan de victimes n'était encore disponible. Au moins 19 personnes ont, rappelle-t-on, péri samedi, lorsqu'une bombe fixée sur une fillette d'une dizaine d'années a explosé dans un marché bondé de Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, un attentat dont le groupe terroriste Boko Haram, qui ravage la région, semble être à l'origine.Peu de temps après, un attentat-suicide a secoué Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, à une centaine de kilomètres à l'ouest. Un policier a été tué alors qu'il contrôlait un véhicule devant un poste de police. Le kamikaze qui conduisait la voiture piégée a également trouvé la mort.L'armée nigériane, la plus grande d'Afrique de l'Ouest, est régulièrement sous le feu des critiques pour son incapacité à mettre fin à l'insurrection de Boko Haram, accusée de violations des droits de l'homme, tandis les Etats-Unis ont critiqué son déni de la réalité. De leur côté, les soldats nigérians se plaignent du manque d'armement adéquat et ont même parfois refusé de se déployer face à un ennemi mieux équipé, qui ambitionne de créer un Etat islamique dans le nord-est majoritairement musulman du Nigeria.«L'armée nigériane n'a pas abandonné Baga et les autres localités actuellement contrôlées par les terroristes», a déclaré le ministère de la Défense, commentant pour la première fois l'attaque du week-end dernier. Se défendant des critiques dirigées contre l'armée, il a indiqué que «des plans appropriés, des hommes et des ressources sont actuellement mobilisés pour faire face à la situation». Toutefois, de nombreux observateurs rappellent que les militaires et le gouvernement font souvent ce type de déclaration, sans donner de détails, alors même que les attentats continuent à un rythme quasi quotidien.




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