Algérie

Le négociateur de l'opposition syrienne se retire des pourparlers



Le négociateur de l'opposition syrienne se retire des pourparlers
Trois jours seulement après l'annonce de l'émissaire de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, estimant qu'il n'envisageait pas de nouveaux pourparlers de paix « avant deux ou trois semaines », la démission du représentant du Haut comité des négociations (HCN) se justifie par l'échec des pourparlers, la poursuite des combats notamment à Alep et près de Damas, et l'incapacité de la communauté internationale à assurer l'accès à l'aide humanitaire, la libération des prisonniers et la levée des sièges. Assistera-t-on à un éclatement du conglomérat de l'opposition représentée à Genève à travers le HCN, constitué de la Coalition nationale syrienne présidée par Khaled Khodja, le Comité national de coordination pour le changement démocratique (CNCD), des « indépendants » dont l' ancien président de la Coalition nationale syrienne, Ahmed Jarba, et la multitude de groupes armés (Ahrar Al Sham de Labib Nahhas, brigade de Suqour al-Jabal de Hassan Hajj Ali, Jaish El Islam présenté comme le mouvement le plus influent...) ' Il est à noter que, bien avant le retrait du représentant de Jaish El Islam, Mohamed Allouche, la position ambivalente d'Ahrar el Sham, annonçant son divorce avec le HCN tout en y siégeant, renseigne sur les contradictions d'une nébuleuse aux tentacules insondables.Lahbib Nahhas est toujours présent à la table des négociations, au même titre que son allié, Hassan Hajj Ali, proclamant pourtant une fusion avec Ahrar Al Sham. Mais la donne de Jaish El Islam, fort des 15.000 hommes engagés en première ligne dans la Ghouta orientale (est de Damas), traduit les divergences de l'opposition interne et externe. Le cas d'espèce de Jaish El Islam ralliant à son corps défendant le processus de Genève est perçu comme une source de tensions. Au sein du HCN sa présence ne faisait pas l'unanimité au coeur d'une alliance majoritairement acquise aux discussions. Toute la question est de savoir s'il sera définitivement écarté par le HCN. En tout état de cause, le mouvement se place désormais en dehors du processus soutenu fortement par les Etats-Unis et la Russie. Son départ conforte davantage la position de Moscou et de Damas, jugeant la présence du représentant de Jaish El Islam indésirable, pour son implication dans des actes qualifiés de crimes de guerre et appelant, vainement, le Conseil de sécurité d'ajouter son nom sur la liste des groupes terroristes.


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