Algérie

"Le nazisme n'a rien appris à l'armée coloniale"




La récupération des archives constitue la base de rapprochement et de la connaissance de l'Histoire dans toutes ses dimensions.Lors d'une conférence en présence des élèves de la 1ère année gestion du lycée Frantz-Fanon de Bab El Oued à Alger, l'historien Amar Khila, a comparé l'action de l'armée coloniale française durant les événements du 8 Mai 1945 aux nazis d'Allemagne qui ont fait de même durant la Seconde Guerre mondiale en France. «L'armée coloniale a réduit de manière très forte l'ampleur des dégâts qu'elle a commis lors de la manifestation du peuple algérien qui est sorti dans les rues afin de revendiquer son indépendance, conformément aux promesses du colon français qui a trahi sa confiance», a déclaré, hier, Amar Khila, lors d'une conférence au centre de presse du quotidien El Moudjahid.Puisant les informations de la couverture médiatique de la presse internationale et la presse algérienne qui a été réduite au silence de force et en usant de tous les moyens obscurs pour cacher la réalité, le conférencier a souligné qu'il est question de pas moins de 50 endroits entres villes et villages qui sont sortis dans les rues à l'échelle nationale, avant de subir la pire des situations qui découle «du crime contre l'humanité.». Le peuple algérien a été isolé du monde pendant 10 jours afin de cacher le carnage qui a été commis à son encontre. Cette oppression et isolement n'ont fait que renforcer la détermination du peuple à aller de l'avant jusqu'à l'indépendance nationale.De son côté, Boudjemaâ Souilah, écrivain et historien, n'a pas mâché ses mots en rappelant le devoir de mémoire qui va dans le sens de la connaissance du passé afin de préserver le présent et l'avenir des générations. Le peuple algérien a payé un très lourd tribut pour sa liberté et dignité. «Dès lors, le peuple n'a besoin ni des indemnités ni de la reconnaissance des colons qui ont privé le peuple de son progrès pendant 132 ans, sous prétexte de civilisation, tout en tirant sur les enfants et en pillant les richesses du peuple», rappellera-t-il.Le conférencier a développé une autre vision qui place les deux pays d'égal à égal pour conduire l'avenir des deux peuples vers de meilleurs horizons. «La liberté de circulation entre les deux peuples constitue, de fait, une reconnaissance des souffrances et espoirs des deux peuples pour l'avenir des générations postindépendances», a souligné le conférencier.Plus pertinent dans son intervention, le conférencier revient sur le devoir et l'obligation de récupérer les archives de l'Algérie qui se trouvent dans des établissements en France ou dans d'autres pays, afin de lire et relire l'histoire dans sa réalité. «L'histoire des commissions qui porte sur l'histoire n'a pas de sens. Chacun a sa propre histoire à faire valoir en dehors des calculs et dogmes politiques, dit-il. Tahar Chafaï, âgé de plus de 80 ans, un des acteurs et témoin oculaire des événements du 8 Mai 1945 à Guelma n'a pas eu le temps de revenir dans le détail de ses souvenirs lointains que de rappeler le courage et la détermination du peuple algérien face aux colons français qui ont trahi la confiance du peuple. «Nous étions dans une situation où il n'y a ni droits de l'homme ni justice».Le colonialisme français a donné des promesses rien que pour garder sa place et son image dans les forces alliées durant la Seconde Guerre mondiale, et d'un autre côté, s'assurer de l'adhésion du peuple algérien pour les soutenir durant la Seconde Guerre mondiale afin de contrer le nazisme qui a encerclé la France en quelques jours, dira M.Chafaï, en tant que témoin de l'histoire.




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