Algérie

le narguilé chamboule les m'urs locales Il fait des émules parmi les jeunes à Mila



le narguilé chamboule les m'urs locales                                    Il fait des émules parmi les jeunes à Mila
Le narguilé, connu surtout sous le nom de chicha, provenant semble-t-il du lointain pays du Soleil-Levant, chamboule de fond en comble les m'urs des Miléviens.
Inconnu dans les villes et les villages et jusqu'aux fins fonds des chaumières, il s'invite magistralement en tant que nouveau phénomène sociologique dans les comportements des riverains. La pipe orientale fait des ravages chez les jeunes et les adolescents. Un engouement extraordinaire pour ce dispositif, utilisé par les fumeurs, est observé de plus en plus dans les cafés, les crémeries, les espaces publics et même dans des grands magasins entre amis et habitués. Pourtant, le narguilé n'était connu dans un passé récent qu'à travers les films et les feuilletons égyptiens ou en provenance des pays du Golfe. Plusieurs consommateurs de la renguila (autre nom de la chicha dans le langage populaire) questionnés, se disent être au courant de ses effets néfastes sur la santé, mais n'en démordent pas.
Confortablement attablés à la terrasse d'une crémerie, Chiheb et Mohamed-Lamine, deux étudiants à la fleur de l'âge, tirent goulûment sur le tuyau flexible du narguilé. Selon leurs affirmations, «cet instrument a été introduit dans la partie sud de la wilaya, notamment à Chelghoum Laïd, Tadjenanet, Teleghma, etc., par des étudiants poursuivant leur cursus universitaire dans la wilaya de Tébessa, tout comme les barons de l'import de la fripe et les grossistes qui s'approvisionnent au niveau de cette wilaya via la filière tunisienne.» Et d'ajouter : «Le recours à la chicha nous procure une impression de détente psychologique et un épanouissement de l'esprit.» Ils n'en ont cure de dépenser entre 150 et 350 DA (c'est selon la qualité de l'arôme et les tablettes de charbon commandées pour relever la teneur des bouffées de tabac inhalées) pour se payer une séance de narguilé. Fawzi et Abderezak ne semblent pas mesurer non plus l'ampleur des dégâts qu'ils encourent en fumant le narguilé.
«Peu importe qu'une séance équivaut à la consommation de 40 à 60 cigarettes, soit 2 à 3 paquets, du moment qu'on se sent bien dans sa peau», lancent-ils avec des rires complices. Les accros irréductibles et les nantis utilisent leurs propres appareils. Autres temps autres m'urs, les narguilés s'acquièrent comme des petits pains chez les buralistes et les grossistes et détaillants de tabac. Le prix est de 900 à 1000 DA pour le petit modèle, 1100 à 1500 DA pour les moyens et grands modèles. Le format extra grand avec trois tuyaux s'écoule à plus de 5000 DA. Un commerce florissant qui, en dépit de sa nocivité, se banalise et, pis encore, fait des émules parmi les jeunes.


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