Algérie

Le n'ud gordien de la crise migratoire



Le n'ud gordien de la crise migratoire
Elément-clé dans la résolution de la question des réfugiés et des migrants, ceux majoritairement originaires du contient africain, car il constitue une source principale des problèmes de l'Union européenne sur ce plan, la Libye doit retrouver sa stabilité pour se permettre de s'attaquer aux fondements de cette crise. L'instabilité prévalant dans ce pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 est mise à profit par les passeurs pour exploiter la misère des candidats au périlleux voyage vers l'autre rive de la Méditerranée.La ville côtière de Sabratha, au nord-ouest du pays, constitue un des points de départ des migrants et des réfugiés qui fuient les dictatures, les guerres et la famine dans leur pays d'origine. Mais ni les autorités de transition ni celles de la communauté internationale n'ont réussi à freiner ou à interrompre ce flux incessant de milliers de personne en détresse. Car la lutte doit être menée en amont et passe par la stabilisation de la Libye. Mais toutes les actions menées par la communauté internationale, en soutien au gouvernement d'union nationale issu des accords de Skhirat s'avèrent jusque-là être vaines. En effet, ni les sanctions imposées aux personnalités libyennes récalcitrantes ni le soutien apporté par la communauté internationale et par les pays limitrophes, dont notamment l'Algérie, n'ont permis au gouvernement libyen d'union nationale d'asseoir son autorité sur ce pays, sérieusement menacé par l'Etat islamique.Deux mois après son installation à Tripoli, survenue le 30 mars dernier, le cabinet de Fayez Al-Sarraj continue à activer dans l'ombre des deux autres gouvernements. Désormais, la Libye se retrouve dotée de deux Parlements, trois gouvernements et deux monnaiesnationales après la décision la semaine écoulée d'Al-Sarraj de mettre en circulation de nouveaux billets de banque.Pendant ce temps, la Libye est toujours livrée aux milices armées, et le gouvernement de Fayez Al-Sarraj, qui demeure confiné dans la base navale de Tripoli d'où il gère les affaires et reçoit de hauts responsables étrangers, éprouve toutes les peines du monde à pacifier le pays et à réconcilier les Libyens. Bien qu'il contrôle plusieurs aéroports, et bénéficie du ralliement à sa cause de la Banque centrale ainsi que de la compagnie nationale pétrolière, en plus de disposer de capacités militaires, le gouvernement d'union n'arrive toujours pas à imposer son autorité. Il est toujours à la merci du Parlement de Tobrouk, dont le vote de confiance est indispensable, conformément aux accords de Skhirat, pour qu'il prenne officiellement le pouvoir. La Ligue arabe, qui a fait du conflit libyen un des principaux points de sa réunion extraordinaire samedi, a réaffirmé son soutien à ce pays. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a saisi l'occasion pour appeler la Ligue arabe "au dialogue avec les institutions du gouvernement d'entente nationale libyen reconnu par la communauté internationale, exhortant les Libyens à "faire prévaloir l'intérêt national suprême et adopter le dialogue national consensuel pour réaliser la réconciliation nationale". Dans ce cadre, il a estimé "nécessaire de soutenir le gouvernement d'entente nationale pour qu'il puisse accomplir ses missions et assumer ses responsabilités nationales de manière à répondre aux aspirations du peuple libyen frère à la sécurité et à la stabilité et de préserver sa souveraineté et son unité nationale."Merzak Tigrine


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