Algérie

Le n°2 d'Ennahda veut un gouvernement non partisan en TunisieTunisie



Le n°2 d'Ennahda veut un gouvernement non partisan en TunisieTunisie
Hamadi Jebali, le secrétaire général d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie, s'est dit favorable mercredi à la constitution d'un gouvernement non partisan pour diriger le pays. "Il faut former un gouvernement apolitique pour conduire le pays vers des élections dans les six mois", a déclaré Hamadi Jebali, qui a dirigé le gouvernement tunisien entre décembre 2011 et février dernier.Il a en outre demandé à l'Assemblée constituante d'achever la rédaction de la Constitution d'ici quelques semaines, afin de mettre fin à la crise politique traversée par la Tunisie depuis l'assassinat en juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi, de la gauche laïque.
Dans un communiqué publié mercredi, le Front de salut, qui regroupe une dizaine de formations d'opposition, demande à ce que tous les gouverneurs islamistes, nommés par le gouvernement, soient limogés et annonce de nouvelles actions pour exiger le départ d'Ennahda.
Hamma Hammami, un cadre du Front de salut, a déclaré que l'opposition ne négocierait avec Ennahda que si le gouvernement, auquel participent également deux formations de gauche, était dissous, ce qu'ont réclamé mardi 40.000 manifestants rassemblés à Tunis.
Le meurtre de Mohamed Brahmi, après celui d'un autre opposant, Chokri Belaïd, en février, a plongé la Tunisie dans sa crise la plus aiguë depuis la chute du président Zine Ben Ali, qui a marqué en janvier 2011 le début des "printemps arabes".
Les propos de Hamadi Jebali, membre de l'aile modérée d'Ennahda, contrastent avec l'intransigeance affichée depuis le début de la crise politique par la formation islamiste, même si sa ligne dépend avant tout des positions défendues par son président, Rached Ghannouchi.
Ce dernier, qui n'a pas réagi aux déclarations de Jebali, s'est pour le moment dit ouvert au dialogue avec les laïques mais exclut toute démission du Premier ministre Ali Larayedh. Il se dit favorable à la tenue d'un référendum sur la poursuite du processus de transition.
Rached Ghannouchi devait parallèlement rencontrer mercredi Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), le syndicat tunisien le plus puissant, proche de l'opposition.
Les opposants demandent la dissolution de l'Assemblée nationale constituante, par crainte que la nouvelle Constitution et la nouvelle loi électorale en cours d'élaboration ne consolident la mainmise d'Ennahda sur le pays.
Galvanisée par l'exemple égyptien, l'opposition espère annoncer la semaine prochaine la constitution d'un gouvernement alternatif de salut, ce qui pourrait réduire encore toute perspective de compromis.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)