Algérie - Al Mansourah, Minaret, Enceinte en pisé et Ruines de la Méçalla	(Commune de Mansourah, Wilaya de Tle


Le mystérieux minaret de Mansourah - Légende de Tlemcen

La Mansourah est située dans l’ouest de la ville de Tlemcen, ce fut un champ militaire établi par le sultan Mérinide « ABOU YACOUB » en 1299 pendant le premier siège de Tlemcen. Un siège qui se prolongea et mena une demeure royale, une mosquée, le tout défendu par une muraille, cette ville improvisée reçu le nom de « ELMAHALLA MANSOURAH » c’est-à-dire « le champ victorieux ».

Le siège a duré huit ans, et Mansourah devient alors la ville officielle et le siège du gouvernement mérinides dans le Maghreb central.

Aujourd’hui, il ne reste plus de cette belle ville, dont la durée de vie aura été brève, que les vestiges des remparts qui constituaient par le passé l’enceinte de la ville, et de la mosquée, le minaret majestueux objet de l’admiration de tous les voyageurs qui ont visité Tlemcen.

« Ce minaret, dit M. Azéma de Montgravier, est un morceau charmant d’architecture mauresque, où le plein cintre et l’ogive sont agréablement entremêlés. Il y a trois étages de fenêtres doubles divisées par une colonnette, et les intervalles d’un étage à l’autre sont remplis par une guirlande de découpures et d’arabesques, qui encadrent les ouvertures en rampant du haut en bas de l’édifice, avec les accidents les plus variés. »


Une circonstance qui frappe d’étonnement tous ceux qui contemplent cette élégante construction, c’est que la portion qui regardait l’Orient s’est écroulée, tandis que la face Ouest est restée tout à fait intacte. Quand on considère cette moitié de tour qui s’élève avec ses masses de pierres et de briques vernissées à une si grande hauteur, l’on se demande si ce n’est pas une main invisible qui retient ainsi suspendu dans les airs ce merveilleux édifice.


L’imagination arabe, si fertile en légendes, attribue au courroux céleste la chute de la face orientale du minaret.

Suivant la chronique, le monument fut construit par deux maçons, dont l’un Maure et l’autre Juif. Lorsque l’ouvrage fut achevé, le sultan déclara au Juif que j la porte du minaret donnant dans la mosquée, il ne pouvait sortir de la tour sans traverser le lieu saint et par conséquent sans le souiller, ce qu’il ne permettrait jamais ; que s’il voulait descendre du minaret et se retirer, il n’avait qu’à embrasser la religion du Prophète et à faire la profession de foi musulmane. Le juif , à qui l’apostasie répugnait, demanda du temps pour faire ses réflexions sur le parti qu’il avait à, prendre; puis il demanda qu’on lui envoyât une certaine quantité de papier, ce qui fut exécuté, Il s’en servit pour Se luire des ailes, et un beau jour que l’aquilon soufflait avec violence, on vit le nouvel Icare prendre son essor et du faîte de la tour s’envoler dans l’espace. Sa course dans les régions inconnues qu’il traversait, ne fut pas de très-longue haleine ; emporté par le vent qui déchira ses; faibles ailes, il alla choir sur une éminence rocailleuse où il se cassa le cou.

Cette éminence Rappelle encore de nos jours la Colline du juif (عقبةاليهودي ).

Après cela, Dieu, qui n’avait pas béni le travail du Juif, fit tomber par sa volonté la portion de l’édifice qui avait été bâtie par la main de l’infidèle.





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