Arriverons-nous un jour à ne plus tenter de percer encore une fois à travers le brouillard du mystère des hiérarchies institutionnelles ' On n'en finira jamais de reprendre des discours portant sur la suprématie de telle institution sur une autre ' Les questions se sont souvent posées pour comparer à travers les décisions et les rumeurs les différentes institutions en terme d'autorité. Bien entendu, il n'y a jamais eu de réponses. Nous represons encore l'éternelle question de qui a la suprématie sur qui. Non pas que la reprise de cette question soit approchée plutôt sous l'angle d'un exercice intellectuel que politique, mais son évocation sert plutôt à identifier quelques éléments clés de la définition de la nature de l'ordre politique interne qui serait à instaurer. Beaucoup de questions et jamais de réponses. Comment approcher les clivages politique/militaire en terme de suprématie, administration/ armée. Egalement partis/ administration car les ministres sont partisans pour ce qui concerne ceux qui sont issus des partis. A chaque fois que le débat porte sur les prérogatives des élus locaux et de l'administration, les partis trouvent contradictoire la supériorité écrasante des attributions des walis par rapport à celles des élus. N'est ce pas que c'est l'élu qui bénéficie de la légitimité populaire, ce qui fait que les attributions attendues de la révision des codes de commune et de wilaya sont celles d'un renforcement des pouvoirs des élus. Si à un très haut niveau, un certain débat demeure encore à l'ordre du jour, à savoir la suprématie entre le politique et le militaire, cette fois-ci, au niveau local, qui doit posséder la suprématie le maire qui est un élu ou le wali qui est un administratif. Favoriser l'administration locale ' Favoriser les élus locaux ' Il y a une contradiction particulièrement remarquée. Le président de la république est un élu. Le chef du gouvernement est un élu parlementaire. Les parlementaires sont des élus. En conséquence la tendance devrait aller vers plus d'attributions aux élus locaux et la soustraction de ceux- là à l'autorité de l'administration locale. Nous pouvons dire que normalement on accorde la suprématie à l'élu sur le fonctionnaire. C'est la répartition des attributions entre les élus et les représentants de l'administration qui donne un aperçu sur la nature du système politique en préparation. Quel type de démocratie allons-nous installer si on se rappelle que lors de son discours d'investiture à la magistrature suprême le président de la république avait bien précisé que " nous construisons une démocratie conforme à nos valeurs " ' Il est certain que cela n'est pas bien compris car il n'y a pas eu de démarche d'explication de cette nouvelle vision de la démocratie. Les comités de soutien au président n'ont visiblement pas reçu des instructions dans ce sens. A quoi servent alors ces comités ' On a beaucoup parlé de renforcement des pouvoirs des walis et, par conséquent, de diminution des pouvoirs des élus. Ce sont toujours les mêmes observations. Au mois de mai de l'année 1994, à l'époque déjà, un projet de réforme était préparé, et devait assurer le renforcement des walis. A cette époque, il n'y avait pas d'institutions légitimées par les urnes et cela semblait irrationnel de sortir un nouveau code alors que l'assemblée nationale et les assemblées locales avait cédé le pas à des institutions transitoires, non élues.
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Posté Le : 04/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com