Algérie

Le mystère de l'argent qui dort en Suisse





La Suisse, pays du secret bancaire par excellence, est souvent désignée comme le principal lieu où seraient engrangées de colossales sommes d'argent mal acquises, mais profitant bien à  quelques personnes influentes. Dans le contexte actuel où de puissants tyrans voient leurs trônes ébranlés par leurs peuples et leurs immenses fortunes gelées par des institutions internationales, la question de savoir à  combien se chiffrent les avoirs que détiendraient des Algériens, en Suisse ou ailleurs, est plus que jamais d'actualité. Dans un passé récent, l'alternative d'une amnistie fiscale avait même été évoquée comme un moyen de faire revenir de l'étranger des capitaux algériens «d'origine non contrôlée». Soit dit en passant, les expériences d'amnistie fiscale observées sous d'autres cieux n'ont jamais fait revenir grand monde au pays d'origine.
Quoi qu'il en soit, la question des avoirs d'Algériens déposés à  l'étranger est et reste entière, les décideurs se disant eux-mêmes incapables d'y répondre dès lors qu'il s'agit justement de dossiers, pour ainsi dire «non classés».
Dans le sillage des révolutions que connaît ces derniers mois le monde arabe, les fortunes de dirigeants ayant longtemps régné en maîtres absolus, sont soudainement révélées au grand jour, suscitant par la même des interrogations sur les avoirs d'autres gouvernants arabes encore en place. Tout récemment, une chaîne de télévision suisse, relayée par la presse locale, faisait état d'avoirs financiers évalués à  quelque 700 millions d'euros que des Algériens auraient placés en toute sécurité dans des banques suisses. Pour d'aucuns, ce montant est forcément minoré ; pour d'autres, l'enjeu n'est pas tant de savoir combien d'argent a-t-on déposé dans des banques suisses, mais qui en sont exactement les détenteurs. Les peuples s'interrogent, les banques restent muettes, les détenteurs d'avoirs à  l'étranger continuent à  bénir le secret bancaire.


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