Algérie

Le mystère d'un commerce criminel



À qui profite le commerce criminel des psychotropes' D'où arrivent ces grandes quantités de cette substance qui a inondé la société algérienne' Qui est derrière ce trafic à grande échelle' Les réponses à ces questions restent un mystère pour l'heure et nul n'est en mesure de stopper l'émergence de ce fléau. D'énormes quantités sont chaque jour saisies par les services de sécurité à travers le pays. Rien que pour la journée d'hier, on note l'arrestation de trois personnes à Constantine, âgées de 40 à 45 ans avec pas moins de 2000 unités de psychotropes de marque Prégabaline. De son côté, la douane a saisi 343600 unités de la même substance dans la région d'El Oued avec l'assistance de l'Armée nationale populaire. Ce médicament destiné à traiter l'épilepsie, les douleurs neuropathiques et le trouble anxieux généralisé, connu également sous le nom de Lyrica, a été détourné de son usage initial pour être utilisé comme une drogue. Une drogue, aujourd'hui, très répandue parmi une tranche très jeune de la population. À ne pas en douter que «l'Algérie demeure fermement engagée à respecter scrupuleusement ses obligations découlant des trois Conventions internationales sur le contrôle des drogues et des documents adoptées depuis 2009, dont la Déclaration ministérielle de 2019. Elle est d'autant plus attachée à cette politique internationale que les derniers rapports de l'Onudc et de l'Oics indiquent des hausses alarmantes de la production et des consommations mondiales, nécessitant le renforcement des stratégies de lutte contre ce fléau», avait déclaré, Faouzia Mebarki, ambassadrice, représentante permanente, à la 64ème session de la Commission des stupéfiants, Vienne, du 12 au 16 avril 2021. Néanmoins, l'Algérie reste très préoccupée par l'émergence de ce fléau dans le pays car de plus en plus d'adolescents sont victimes de ce commerce criminel et exposent leur vie au danger. La stratégie de prévention de l'Algérie n'aura-t-elle donc pas suffi pour lutter contre les entrepreneurs, marchands de drogue' D'où «l'urgence de répondre aux graves problèmes posés par les liens avérés entre le trafic de drogue, la corruption et d'autres formes de criminalité organisée, notamment la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, particulièrement au Sahel et en Afrique», avait également soutenu Fouzia Mebarki. À noter, que la prégabaline est obtenue illégalement dans près de la moitié des cas (ordonnance falsifiée, nomadisme ou deal/achat de rue). Les risques de sa consommation sans avis médical sont dramatiques dont le coma, troubles de la conscience, désorientation, et confusion. Des cas d'insuffisance respiratoire et de décès ont également été rapportés, mais cela n'empêche pas les consommateurs de se procurer ces psychotropes à n'importe quel prix. À ce propos justement, les spécialistes indiquent que le prix varie selon «le dosage et la région demandeuse».Les dosages existants sont les 50, 75, 150, 300 (tout en milligrammes), néanmoins, les seules qui se trouvent sur le marché sont le 150 et le 300. Le 150 mg est cédé entre 200 à 250 DA le comprimé. Le 300 mg coûte entre 400 et 500 DA. Le Lyrica, lui, rapporte mieux. En pharmacie, la boîte de 150mg est à partir de 3750 DA et le 300mg à partir de 6700 DA, tout dépend de la marque. Comme Lyrica, le Brégabaline ou autre substance de même nature, prend de plus en plus d'ampleur et pas seulement chez les toxicomanes, les jeunes lycéens, étudiants et même cadres s'y sont mis. Sur Internet on trouve toutes les informations liées à ce médicament et ces dérives, mais impossible de situer la provenance!


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