Le musée menacé d'effondrement

Le musée du Moudjahid «colonel Si M'hamed Bougara» de Médéa menacé d'effondrement. Une gestion irresponsable face à un danger imminent.Le musée régional du Moudjahid «Si M'hamed Bougara» de Médéa, abritant des symboles précieux de notre révolution et de l'histoire nationale, est aujourd'hui en grand danger. Une fissure importante est apparue sur l'une des façades du bâtiment (comme le montrent les photos), exposant la structure à un risque d'effondrement à tout moment. Si une secousse sismique venait à se produire, les conséquences pourraient être dramatiques, entraînant la destruction, non seulement du bâtiment, mais aussi des trésors historiques qu'il renferme. Face à cette situation critique, la réponse des autorités locales suscite l'indignation. Lorsqu'un journaliste a tenté d'interviewer le directeur du musée pour obtenir des informations sur l'état de la structure et les mesures préventives prévues, il lui a été refusé tout entretien. Pire encore, il lui a été expliqué que le directeur du musée ne pouvait s'exprimer qu'avec l'autorisation du directeur des Moudjahidine de la wilaya. Cette réponse, en plus de constituer une infraction à la liberté de la presse, témoigne d'une gestion déconnectée de la réalité, où la priorité semble être donnée à la bureaucratie plutôt qu'à la sécurité publique. Il est inadmissible que, face à un danger aussi évident, les responsables préfèrent s'abriter derrière des formalités administratives au lieu de prendre des mesures immédiates pour protéger non seulement le bâtiment, mais surtout les précieux symboles de notre Révolution qu'il contient. Le peuple algérien a le droit de savoir ce qui se passe et d'être assuré que tout sera fait pour éviter une catastrophe. Nous demandons instamment aux autorités compétentes d'agir avec la plus grande urgence pour sécuriser le musée, entamer les travaux de réparation nécessaires et permettre à la presse de jouer son rôle sans entrave. La protection de notre patrimoine historique ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de la bureaucratie. Hamid Sahnoun