Algérie

Le Musée central de l'Armée commémore l'événement



Le Musée central de l'Armée commémore l'événement
A l'occasion du 69e anniversaire des événements du 8 mai 1945, le ministère de la Défense nationale a organisé jeudi une exposition au Musée central de l'Armée de Riad El Feth à Alger. Le directeur du musée, le colonel Mourad Chouchane a affirmé que cette commémoration intervient pour marquer ces événements douloureux à l'issue desquels s'est déclenchée « notre grande révolution ». A cette occasion, une exposition relatant par les photos et les images ce massacre a été organisée. Objectif : permettre aux Algériens de connaître l'étendu et la portée de cette date et stimuler leur sens de citoyenneté et de nationalisme. « L'humanité ne pourra jamais oublier ces événements dramatiques », a souligné l'officier supérieur estimant que la date du 8 mai 45 constitue une halte historique qu'il ne faut pas laisser passer sans mettre en exergue le sens qu'elle a donné à notre combat contre la France coloniale. « Dans le cadre de la consolidation des liens entre le peuple et son armée, on veille à ce que notre mémoire historique soit bien entretenue en organisant ce genre de rencontre, dictée notamment par le devoir national », ajoute-t-il. Avant d'inaugurer cette exposition, le commandant Mustapha Benhmida a animé une conférence sur ces massacres qui étaient, selon lui, les plus ignobles de l'histoire de l'humanité, précisant qu'ils avaient constitué le « principal facteur du déclenchement de la guerre de Libération ». D'ailleurs, face à la machine meurtrière coloniale, le mouvement national n'a trouvé d'autre alternative que la lutte armée. L'intervenant a évoqué les conditions ayant prévalu aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays à cette époque, mettant en exergue la participation des Algériens à libérer la France du joug de l'Allemagne nazie avec la promesse faite par le colonisateur d'accorder aux Algériens, en cas de victoire, le droit à l'autodétermination. Le commandant Benhmida a saisi cette occasion pour appeler les chercheurs à s'intéresser davantage à ces massacres commis contre un peuple sans défense qui luttait pour le recouvrement de sa souveraineté nationale. « Certains affirment que ces massacres ont fait 40.000 morts alors que d'autres parlent de 45.000. Cela importe peu puisqu'au-delà de cette querelle de chiffres, le fait est que les manifestations du 8 mai 1945 ont été durement réprimées », a-t-il précisé. Le musée central de l'armée, joyau architectural, renferme des témoignages allant de l'époque antique jusqu'au début de la prise du pouvoir par le président défunt Houari Boumediene, en passant par la lutte de libération national. Des statues, des photographies, des tableaux, des écrits, des maquettes meublent ce grand espace qui raconte la grande histoire nationale.




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