Algérie

Le musée aurait subi de nombreuses dégradations, selon M. Faïdi



«Sans jamais nous consulter, alors que nous étions en cours de contrat, on a retiré les installations d'éclairage réalisées par George Berne à  qui j'ai fait appel, et qui est l'un des plus grands plasticiens lumière au monde, et on les a remplacées par des projecteurs de chantier.
Il y avait une charte d'identité visuelle conçue par notre partenaire Noureddine Boutella. Tout était soigneusement calibré. Il se trouve que plus rien n'est respecté de tout cela. Nous avons installé un grand panneau signalétique en verre et en inox en remplacement de l'escalier déplacé, et il a été enlevé alors que c'est un ouvrage crucial pour l'équilibre structurel et la sécurité du bâtiment. Les ''Parquets Briatte ont été rayés et dégradés du fait qu'on n'utilise pas de chariots dans le déplacement des cimaises. Les systèmes de détection incendie sont altérés et ne couvrent pas la partie non aménagée, si bien qu'un départ de feu pourrait affecter non seulement le MaMa, mais également les immeubles voisins. Il faut savoir aussi que cette bâtisse est une vraie passoire, et depuis 2008, l'étanchéiste intervient régulièrement dès qu'il pleut pour empaqueter les coupoles en verre dans un film plastique.» L'architecte prévient, en outre, que «les installations techniques, là où elles sont positionnées aujourd'hui, ne servent que la galerie. Techniquement, ce que nous avons fait est extrêmement provisoire, c'est simplement envelopper un volume, l'irriguer et le sécuriser pour 6 ou 7 mois, même si pour l'ensemble, tout a été minutieusement réfléchi». Et de s'interroger : «Qui me dit que les installations électriques sont conformes aux nouveaux luminaires installés depuis ' Qui les a prescrits ' Et si demain le bâtiment venait à  prendre feu ' On dira : c'est la faute à  l'architecte !» En plus clair, sur les 13 500 m2 que comptent les anciennes Galeries, seuls les
4000 m2 qui correspondent au MaMa actuel sont sécurisés, le reste étant quasiment à  l'état où le maître d'œuvre l'avait trouvé en prenant en main le projet.  Côté ministère, il nous est signifié que ces défaillances seront réglées dès le lancement de la «deuxième tranche» du chantier (voir encadré). Pour M. Faïdi, il n'a jamais été question de «première tranche» et de «deuxième tranche», mais d'un projet global et indivise. «C'est de l'autisme !», fulmine-t-il. «Un architecte a gagné un concours, conçu un projet qui dispose d'une autorisation de programme. On se doit d'aller jusqu'au bout de ce sur quoi le  marché a porté. L'histoire de la deuxième tranche est une pure diversion.»Â     


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