Algérie

Le mur de... l'inconscience



Le mur de... l'inconscience
Comme si la justice avait du temps à perdre, la voilà qui s'occupe de...
Pour avoir enfreint les lois de l'urbanisme et causé des dégâts et mort d'une femme, Larbi D. a écopé d'une peine d'emprisonnement ferme de dix-huit mois et d'une amende de cent mille dinars alors que Riad Z. - Rafik Z. et Fayçal Z. ont été relaxés car ils étaient en possession de papiers réglementaires au moment de la réfection de leurs bâtisses sises dans la commune de Sidi M'hamed - Alger.
Au nom de la wilaya plaignante, Maître Mohamed Djediat, l'avocat s'était évertué à protester sur le fait qu'une citoyenne avait perdu la vie à la suite de travaux non autorisés ayant causé le deuil et la dégradation des lieux avec entre autre, un glissement de terrain, ce qui est de nos jours non conseillé pour ce qui est de creuser en vue de procéder à des extensions non suivies par les experts de la commune.
«La défunte Fatima Zohra B. ne s'attendait nullement à ce qu'elle disparaisse à la suite de l'effondrement des lieux à cause de l'imprudence de ces justiciables contre qui la wilaya demande à être partie civile», a articulé le défenseur de «Patrice-Lumumba» qui a réclamé tout en remettant une requête au tribunal qui a pris acte des demandes du conseil de la wilaya d'Alger.
Ce même défenseur a effectué un boulot qui fait plaisir à relater tant il avait à coeur de faire passer le seul message de l'Etat de droit, celui qui confère à l'Etat algérien la responsabilité de frapper fort, dur et sans le moindre sentiment tous ceux qui, comme dispose l'article 288 du Code pénal portant sur la section III. Homicide involontaire ainsi que les blessures involontaires «Quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, commet involontairement un homicide ou en est involontairement la cause, est puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de mille dinars (1000) à vingt mille dinars (20.000 DA).»
Cela énoncé, le conseil regrette que «l'Etat en soit à réclamer des peines de prison à l'encontre des imprudents, des têtus, des inconscients qui sèment le deuil, les larmes, les regrets et autres repentirs tardifs assez souvent.» Maître Djediat avait tout dit...
Le président de la section correctionnelle avait suivi ce «prêche» sans interrompre le défenseur qui avait ici «clignoté» en direction du représentant du ministère public qui avait réclamé lui une peine d'emprisonnement ferme et une amende aussi ferme en guise d'exemple surtout que la vaste salle d'audience était pleine comme un oeuf et donc pouvait lancer l'écho des signaux balancés par l'avocat de la partie civile et le procureur. La construction après démolition sans tenir compte de la loi 90-29 article 77 a vu la justice taper convenablement et c'est tant mieux.
Le comble, c'est que la wilaya d'Alger, censée être la vitrine du pays, connaît quotidiennement ce genre de délits et d'infrations d'atteintes à l'urbanisme, l'hygiène, le repos des citoyens, des citoyens pas toujours combatifs pour ce qui est de mener une guerre sans merci à tous les maux qui rongent la «Blanche»... noircie!


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