Si par malheur l'exécution de Tahat Touati, vice-consul algérien à Gao, ville du nord du Mali, par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) se confirmait, des hypothèses sur le but recherché par cette organisation terroriste par cet acte abominable s'imposent.
L'Algérie étant l'un des pays les plus fervents défenseurs d'une solution politique et pacifique à la crise au Mali, il était logique, même pour le Mujao, de ne pas 'uvrer à faire changer au pays sa position hostile à toute intervention militaire étrangère dans cette région. Pourquoi donc le Mujao aurait-il exécuté l'otage algérien '
Pour Hamma Ag Sid' Ahmed, porte-parole du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), il y a deux hypothèses possibles au comportement criminel adopté par le Mujao contre l'Algérie. «Il y a deux hypothèses possibles : tout d'abord, ils ne croient pas qu'il y aura réellement une intervention militaire dans la région en tenant compte de ce qui se dit dans les coulisses à Bamako, alors leur stratégie non mûrie fonctionne, et enfin une deuxième hypothèse, ils souhaitent réellement qu'il y ait cette intervention dans la région qui pourrait pour eux modifier la politique intérieure de l'Algérie»,
nous dira Hamma Ag Sid' Ahmed. «Si un tel scénario se produisait, qui trouverait son compte dans ce chaos '», s'interroge le porte-parole du CTEA. Au profit de quelle partie cette intervention militaire est-elle donc souhaitée ' Certainement pas au bénéfice de la sécurité et la stabilité du Sahel.
«Ce que les groupes du Mujao et d'autres oublient souvent, c'est qu'il pourrait y avoir une autre intervention qui ne soit pas terrestre, que d'autres n'appelleront pas ''intervention militaire'', une destruction des cibles, une suppression des cibles et des bases des groupes supposés terroristes par des moyens aériens sans qu'il y ait de dommages collatéraux significatifs», ajoute Hamma Ag Sid' Ahmed.
«Pour le moment, ils savent qu'ils ne représentent pas une force sur le terrain, une vraie menace dans l'immédiat pour ceux qui exigeraient une telle intervention, pas encore», selon toujours le porte-parole du CTEA. «Pour le moment, la problématique touareg dans la région gêne une telle intervention», selon lui.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mounir Abi
Source : www.letempsdz.com